Un bon divertissement
Aaron Edward Hotchner est né à Saint. Louis il y a de cela 90 ans. Bien que diplômé en droit, il ne pratiqua guère la profession d’avocat, puisqu’après la guerre, où il avait été journaliste militaire, plus rien ne l’intéressait qu’écrire. Il se fit donc au fil des années dramaturge, romancier, biographe (notamment d’Ernest Hemingway, avec qui il a entretenu une amitié qui a duré 14 ans et plus récemment de Paul Newman, dont il fit la connaissance en 1956 et qui demeura son ami jusqu’à la fin) et éditeur.
Dans L’espion vivait au Ritz (traduction de The Man Who Lived at The Ritz, roman publié en 1981), il raconte l’histoire de Philip Weber, jeune homme insouciant qui vivait à Paris — au Ritz, plus précisément — depuis une douzaine d’années, lequel verra son univers et sa vie basculer du tout au tout lorsqu’il acceptera de surveiller pour Goering le transport d’œuvres d’art volées aux Juifs et que sa destinée se trouvera mêlée à celles de deux femmes, dont l’une travaille pour la Résistance.
Un roman qui met en scène Man Ray, Coco Chanel et Charles Ritz, des membres de la Résistance. Un roman qui nous fait voir les travers de Goering, les magouilles, les collabos. Un roman dont on peut se demander si le héros en sortira vivant alors qu’il se voit poursuivi dans toute la France, sa tête ayant été mise à prix, et n’ayant d’autre issue que de rejoindre Lisbonne d’où il pourra partir pour les États-Unis.
Un roman bien construit, mais sans véritable style, dont on a tiré en 1988 un téléfilm du même nom, mais dont je n’ai sauté aucune page (malgré une édition bâclée, une mise en page horrible, des fautes de frappe et d’accord en continu). Parce que je tenais absolument à savoir comment cela finirait, d’autant plus que le héros se voit transformé en Canadien lors de sa fuite et que cela m’a amusée. Loin d’être un grand livre, très loin même, L’espion vivait au Ritz est un divertissement agréable.
J’ai adoré ce passage :
« Dans L’espion vivait au Ritz (traduction de The Man Who Lived at The Ritz, roman publié en 1981), il raconte l’histoire de Philip Weber, jeune homme insouciant qui vivait à Paris — au Ritz, plus précisément »
ça laisse rêveur…
Comment by Pépé de Cordoba — 13 décembre 2010 @ 21:19
Eh Pépé de Cordoba. J’ai croisé un jour un espion qui vivait au Ritz mais en fait il vivait à la place du marché aux frites à Bruxelles…
Bon, c’est vrai que c’était un espion belge. Ce n’est peut-être pas un bon exemple…
Comment by Pépé — 13 décembre 2010 @ 21:22
Et moi j’ai connu un espion portugais qui vivait…
On l’appelait 009 alors qu’il avait passé la cinquantaine depuis vingt ans…
ok je vais dodo.
Comment by Mémé — 13 décembre 2010 @ 21:25
Est-ce que 009 était bien le fils de 008?…
Comment by Pépé l'espion — 13 décembre 2010 @ 21:29
Le fils légitime tu veux dire?… Parce que à ce qu’on dit 008 était un espion à chiffres. On lui impute notamment la paternité de tous les pairs de moins de trois chiffres. Sauf pour le 68. Il parait que c’est suite à sa rencontre avec la célèbre espionne le 6. Il est vrai que cette fois-là, il s’en est fallu d’un cheveu…
Quelle vie débridée quand même pour un espion.
Comment by Mémé — 13 décembre 2010 @ 21:33
Vous dites n’importe quoi Mémé. Le seul fils connu de l’espion est le petit espiègle…
Comment by Pépé l'espion — 13 décembre 2010 @ 21:36