Lali

26 décembre 2010

Les poèmes du dimanche 14

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:01

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Jeunesse

Depuis la racine du temps
Tu oscilles
Entre chaos et clartés

Même si les rivières sont rares
Les réponses opaques
Les labours sans fruits
Et les cœurs étouffés

Cultive le partage
Brasse les alluvions
Érige les lieux réconciliés

(Andrée Chedid)

*toile de Gerald Boy

4 commentaires »

  1. Maman, maman, tu es partie si loin
    Que tous les boniments ne riment plus à rien
    Maman, maman, depuis que tu as laissé tomber
    Je n’ai plus aucun parent à qui parler
    La faute à qui ? À personne
    Juste le temps qui passe, l’heure qui sonne

    Maman, maman, souvent je me rappelle
    De nos dîners charmants, rue de Seine
    J’ te chantais mes nouvelles chansons
    Et toi, tu me lisais ton dernier poème
    Cette complicité d’adolescent, où est-elle ?

    À qui la faute ? J’en sais rien
    Ni coupable ni assassin
    À qui la faute ? On n’y peut rien
    Mais la vie l’un sans l’autre
    Peau de chagrin

    À la fois ici et tellement ailleurs
    Loin des yeux et si près du cœur
    La faute à qui ? À personne
    Juste le temps qui passe et l’heure qui sonne
    La faute à qui ? À personne
    Juste le temps qui passe et l’heure qui sonne

    Voici , les paroles d’une chanson de LOUIS CHEDID destinée à sa maman Andrée dont vous livrez le poème 14, Lali .
    Les deux derniers vers , quelle évidente profondeur…
    L’album vient de sortir , il n’a pu échapper à vos oreilles , toutes les chansons y sont précieuses, mais surtout celle dont l’album titré:
    « On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime »

    Comment by Barbara — 26 décembre 2010 @ 13:41

  2. Ce sont des mots magnifiques et quelle toile superbe!

    Comment by Denise — 26 décembre 2010 @ 15:08

  3. Juste le temps qui passe et l’heure qui sonne

    Lali trois fois l’a convoquée, la grande dame a tiré sa révérence ;Elle venait de publier » Les quatre morts de Jean de Dieu »

    Les éditions Flammarion ont confirmé lundi à l’Associated Press le décès de la romancière et poétesse, mère du chanteur Louis Chedid et grand-mère du chanteur M.

    Née le 20 mars 1920 au Caire, Andrée Chedid a écrit de nombreux romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre, livres pour enfants et chansons, comme « Je dis Aime » pour son petit-fils Matthieu Chedid. Elle est notamment l’auteur des romans « Le Sixième jour » (1960) et « l’Autre » (1969), tous deux adaptés à l’écran. Son oeuvre poétique a été rassemblée dans « Textes pour un poème » (1987) et « Poèmes pour un texte » (1991).

    Elle a été distinguée par plusieurs prix littéraires, dont le prix Mallarmé de poésie (1976), le Goncourt de la nouvelle (1979), le prix Paul Morand de l’Académie française (1994) et le prix Albert Camus (1996).

    Comment by barbara — 7 février 2011 @ 16:04

  4. Dans son album «On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime», dont l’excelentissime Bleu dans mes nuages parlait le 29 janvier
    Louis Chedid chantait « Maman, maman »…

    A la fois ici et tellement ailleurs
    Loin des yeux et si près du cœur
    La faute à qui ? A personne
    Juste le temps qui passe et l’heure qui sonne.

    … Pour savoir plus faut lire Barbara qui est drôlement bien informée…et nous a signalé que Mathieu a chanté « Je dis Aime » et moi, Pépé, j’ajoute « Bonobo »… et, je termine avec ces quelques mots du poète :

    Avec mon sang aux mille oiseaux
    J’ai marché tout au long de la terre
    J’ai renié le temps
    J’ai su parler à l’étranger

    Comment by Pépé — 7 février 2011 @ 23:00

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