Lali

7 août 2010

Je me souviens du 16 juillet 1982

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:00

dewaere.jpg

Nul ne peut avec certitude mettre le doigt sur l’événement qui a poussé Patrick Dewaere à mettre fin à ses jours le 16 juillet 1982. Et ce n’est pas le but du livre de Mado Maurin, sa mère, qui réunit des entrevues qu’elle a réalisées avec ses proches et avec ceux avec qui il a travaillé.

Patrick Dewaere, mon fils, la vérité se veut plutôt un assemblage de souvenirs des uns et des autres, êtres qu’il a marqués et à qui il manque cruellement. Des gens qui n’ont pas su saisir la profondeur du mal de vivre de celui qui restera irremplaçable pour nombre de cinéastes. Livre de souvenirs, livre de regrets aussi, ponctués par ce cri d’une mère qui vit jour après jour avec cette absence et le remords. Livre dans lequel on entre en se demandant parfois s’il était bien utile de connaître certains détails parce qu’ils nous semblent trop intimes quand on pense à l’homme qui a toujours voulu garder secrète sa vie privée.

Et pourtant, certains témoignages sont si poignants qu’on se dit qu’ils sont nécessaires. Parce qu’ils sont de véritables hommages. Si tendres, si affectueux, si pleins d’amour pour celui qui a laissé derrière lui une filmographie qui annonçait qu’il aurait pu devenir le plus grand acteur français de son époque.

Je me souviens de ce 16 juillet. De mes larmes.

Il n’y aurait plus de films comme F… comme Fairbanks. Et nous ne verrions jamais Truffaut le diriger.

Le livre de Mado Maurin est accompagné d’un CD où on entend Patrick chanter ses textes et ses musiques. Mais je n’en dirai rien, je n’ai pas été en mesure de l’écouter. À moi aussi, il manque toujours.

2 commentaires »

  1. Sans rien dire, sur la pointe des pieds, je viens régulièreemnt sur ton blog très intéressant; j’ai lu un livre un jour sur la mort du fils de Patrick Chesnay, c’est rare , les « people » ne m’intéressent pas plus que les gens ordinaires; mais pourtant ton article est sincère, et ce titre touchant.
    Je pense tout de même à la phrase un peu énigmatique du Christ : »laissez les morts enterrer les morts » Je pense qu’on a le droit au repos sans que quiconque remue la terre au-dessus de nos corps. Si j’étais maman d’un fils célèbre, j’écrirai sans doute, car l’écriture m’est nécessaire, mais je ne publierai pas ces lignes. Elles sont du domaine de l’intime, je les partagerai avec mes proches sans chercher la solution d’un mystère qui appartient à l’individu et qu’il a voulu; je ne sais pas si j’ai raison, mais je n’aime pas le voyeurisme que le chagrin et la souffrance déclenchent.

    http://stitchinfingers.ning.com/photo/photo/listForContributor?screenName=56uvpce2ptnp
    http://www.textes-textiles.fr/

    Comment by anne — 8 août 2010 @ 3:26

  2. C’est toujours un choc quand on a sous les yeux une photo qui vous rappelle instantanément des souvenirs…Une époque…C’est la deuxième fois ce matin puisque sur un autre blog c’est la photo de Joe Dassin qui a ravivé d’autres souvenirs…
    Mado Maurin. J’ai assisté à une conférence qu’elle a donné ici, au Palais des Congrès. « Patrick est vivant » en était le thème.
    Merci pour ce rappel, Lali.

    Comment by Petit Poucet rêveur — 8 août 2010 @ 3:52

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URI

Laisser un commentaire