Lali

18 mars 2010

Le principe de l’incertitude

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:29

principe-incertitude.jpg

Je vous déjà parlé de deux romans d’Agustina Bessa-Luís, soit Fanny Owen et La Cour du Nord. Dans les deux cas, j’avais aimé cette façon qu’a l’auteure d’intervenir ici et là afin de donner le point de vue de la narratrice à mesure que le roman se déploie.

Dans Le principe de l’incertitude (publié en 2000), on retrouve ce même mécanisme qui nous donne l’impression qu’on nous raconte une histoire. Or, justement, on nous la raconte peut-être trop souvent, bien qu’avec une perspective différente. Et c’est là que ça devient peut-être lassant, et même parfois lourd, car on n’avance pas, on piétine, on tourne en rond.

Et pourtant, il y a dans Le principe de l’incertitude des personnages qu’on étudie sous tous les angles pour saisir ce qui motive chacun d’eux dans les choix qu’il fait. Ainsi, Antonio Clara, dont la naissance est relatée une telle quantité de fois que j’ai arrêté de les compter, héritier sans courage et facilement manipulable. Ainsi, Camila, son épouse « parfaite » souvent comparée à Jeanne d’Arc, mais peut-être au fond diabolique. Ainsi, Vanessa, sa maîtresse, aux mœurs troubles, avide de pouvoir et manipulatrice. Ainsi, Celsa, qui regarde tout ça et qui sert souvent d’entremetteuse. Et tant d’autres qui viennent ponctuer le récit et apporter un éclairage à peine nouveau sur certaines scènes déjà amplement visitées.

Vous aurez compris qu’il s’agit là d’un roman psychologique qui foisonne de détails. Trop? J’ai bien souvent eu cette impression.

On « avance dans cette intrigue au pas de ses protagonistes, entre masochisme et violence sourde, entre soumission et révolte », nous dit le quatrième de couverture.

Et même si ces spirales en continu m’ont parfois agacée, je n’ai pas été en mesure de mettre de côté Le principe de l’incertitude, car je tenais absolument à en connaître le dénouement. Et curieusement, celui-là nous arrive d’un coup. Vite fait, bien fait. Comme si tout ce qui précédait ne pouvait que mener à cet ultime épisode. Auquel hélas je n’ai pas beaucoup cru.

Toutefois, il est fort probable que je lirai encore Agustina Bessa-Luís. Parce que j’aime sa façon de raconter et de s’immiscer en tant que narratrice omniprésente.

4 commentaires »

  1. Vous écrivez dans votre compte rendu : « Et c’est là que ça devient peut-être lassant, et même parfois lourd, car on n’avance pas, on piétine, on tourne en rond. » N’est-ce pas le rythme voulu par l’auteure pour marquer précisément ce principe de l’incertitude ?

    Comment by Marie — 18 mars 2010 @ 19:56

  2. Bah… bonne chance… à la place je peux te conseiller Jacques Mercier. On rigole plus…

    Comment by Fou à Lier — 19 mars 2010 @ 1:24

  3. Tu devrais parler de livres plus souvent parce que tu le fais bien.

    Comment by BelleSahi — 19 mars 2010 @ 7:20

  4. Je suis bien d’accord avec BelleSahi.
    Moi aussi je devrais parler de livres. Surtout des pages blanches… Si si il y en a… et même que certaines pages blanches peuvent être très roses…

    Comment by Fou à Lier — 19 mars 2010 @ 11:47

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URI

Laisser un commentaire