Il tournait parfois la tête
Il pouvait noircir des pages et des pages sans s’arrêter. Il avait tant à dire, tant à raconter qu’il avait peur que le moindre mot s’envole s’il ne s’en emparait pas immédiatement. Et la plume grattait avec énergie le papier. Il raturait peu tant tout coulait de source, de façon intarissable.
De temps en temps, quand il avait mené un paragraphe à terme, il s’arrêtait quelques secondes, puis il tournait la tête vers elle. Juste pour que leurs regards se croisent. Juste pour ce sourire qu’elle avait quand elle le regardait écrire avec autant de passion qu’il en mettait dans l’amour.
Puis les mots reprenaient leur course folle. Il tournerait encore quelquefois la tête. Pour s’assurer qu’elle était là. Qu’elle attendait ses mots.
*sur une toile d’Alia E. El-Bermani
L’amour, la tendresse et la compréhension d’un couple, c’est beau!
Comment by Denise — 29 octobre 2009 @ 15:51
Une complicité comme on la rêve …
Ton texte est très beau Lali . Comme il résonne …
Bravo !
Comment by Hespérie — 30 octobre 2009 @ 16:14
C’est de la science-fiction les filles… Des mecs comme ça n’existent que dans les revues mielleuses. Mais oui… un gars normal aurait demandé l’orthographe d’un mot quelconque. Pour que la fille s’intéresse à lui… Voyons. Et puis il aurait dit : Tu n’as pas soif chérie? (traduisez par Va me chercher un verre d’eau…)… Lali rêve et je vois que cela vous endort… ah les filles….
Comment by Zin Zin — 30 octobre 2009 @ 19:17