Un peu d’Afrique à Montréal
Le soleil qui entre dans mon bureau alors que je bois mon premier café du matin me rappelle celui de dimanche soir sur la scène multiculturelle des Francofolies, alors qu’Africains et autres avaient envahi la rue Ste-Catherine pour entendre résonner un instrument méconnu aux sons mélodieux.
Mamadou Diabaté fait de la musique comme certains écrivent des poèmes. Issu d’une tradition musicale qui date de sept siècles, le joueur de kora malien, qui vit maintenant aux États-Unis, s’était entouré pour l’événement d’un contrebassiste de Brooklyn et d’un percussionniste guinéen.
Il raconte en musique l’Afrique, et le Mali surtout, et la vie, et l’essentiel. Un long poème harmonique en nuances et vibrant. C’est la seule image qui me vient en tête pour raconter ce moment de plaisir en compagnie de ce virtuose qui tient son instrument dans ses bras comme d’autres tiennent une femme, amoureusement.
Un grand moment.
Mes hanches se balancent encore.