Les jours fragiles 5
J’aime provoquer des rencontres qui, sans moi, n’auraient probablement jamais lieu. Ainsi celle entre la lectrice de l’artiste du Sri Lanka Jeorge Keyt et le recueil de Christophe Condello intitulé Les jours fragiles. Une rencontre qui lui a permis de découvrir, entre autres, ce poème :
Je vis de gestes instinctifs
au temps étrange
il me reste ta respiration
une encre encore frileuse sur les doigts
un soleil épuisé
« Je vis des gestes instinctifs ». C’est une façon de vivre comme une autre.
« Au temps étrange ». Je trouve aussi le temps étrange ces temps-ci.
« il me reste ta respiration ». Je comprends enfin son manque de souffle…
« une encre encore frileuse ». C’est une manière de donner la météo.
« un soleil épuisé ». Ah la lune… chaude comme elle est, elle va finir par le faire crever…
Comment by Fou à Lier — 12 mars 2010 @ 22:54