Lali

7 juin 2009

En vos mots 113

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

liu-yousha.jpg

Mais qu’est-il arrivé au lecteur de l’artiste Yousha Liu pour qu’il se retrouve ainsi quasi enseveli sous ses livres? À vous de nous le dire. À vous de nous raconter en vos mots ce que cette scène a fait surgir dans votre esprit.

Un poème, une nouvelle amusante, une simple phrase, un extrait de chanson, tout est bon. Il n’y a pas de règles sinon que celle de faire vivre la toile. À votre manière.

Amusez-vous! Nous vous lirons dans sept jours et pas avant!

10 commentaires »

  1. Antoine avait juste eu besoin de s’assoupir quelques instants… le temps de reprendre des forces pour continuer sa recherche. Le sommeil avait eu raison de ce moment de détente.

    Depuis au moins quatre heures qu’il remuait ciel et terre pour trouver ce billet qu’il avait glissé à l’intérieur d’un livre voilà au moins deux ans. Un billet avec quelques mots, un numéro de téléphone et puis un ‘je t’attendrai jusqu’à la fin de mes jours’…

    Antoine, libéré de toute contrainte, avait passé toute la journée, avec dans la tête cette semaine qu’ils avaient passée ensemble, à Londres, au bord de la Tamise. Une semaine pleine de tendresse, comme si leurs existences n’avaient eu de sens qu’une semaine dans leur vie.

    Il était pourtant certain qu’il avait glissé le billet dans Love Story puisqu’il s’était rappelé « qu’aimer était de ne jamais avoir à demander pardon »… mais la mémoire l’avait trahi. Makine, il savait qu’elle aimait Makine, La musique d’une vie. Ils l’avaient acheté ensemble. D’ailleurs, il s’est souvenu qu’ils s’étaient embrassés dans un coin de la librairie le temps d’oublier que le monde tournait autour du soleil…

    Mais où est passé ce putain de billet, s’est-il demandé plusieurs fois, le cœur battant. Et puis, encore une fois, il volait vers un autre bouquin, se disait qu’après tout… Sophia de Mello Breyner, elle aimait tant Sophia. Rien. Au revoir, je t’aime… Pardi mais c’est ça, avait-il crié. C’est à l’intérieur de Vincent Magos que je l’ai glissée, cette saloperie de billet. Il s’était précipité dessus et, une fois encore rien.

    Les souvenirs de leur semaine à Londres étaient aussi précis que ses recherches infructueuses. Il a souri quand lui est revenue l’image d’eux se roulant dans l’herbe à St. James. « Je n’ai jamais fait des choses simples, comme rouler dans l’herbe », lui avait-elle dit… Elle avait un sourire lumineux ce jour-là.

    L’idée qu’on puisse s’aimer une semaine durant, pour s’attendre toute une vie, comme deux célèbres acteurs de cinéma, ça le laissait mécontent sans être amer. Il vaut mieux vivre un bonheur intense, même si éphémère, qu’une vie médiocre et sans saveur. Et puis ils ne s’étaient jamais promis autre chose que d’être heureux.

    Perdu dans son torrent de pensées, Antoine avait juste eu besoin de s’assoupir quelques instants…

    Comment by Armando — 10 juin 2009 @ 21:59

  2. Encore un géant de la littérature qui s’effondre.
    (Ne me dites pas que vous avez trouver la trace de J.D. Salinger)

    Comment by Alain L. — 12 juin 2009 @ 11:42

  3. C’est un jour de printemps magnifique. Tout est en fleur, leur parfum embaume les rues près de chez Thierry. C’est une journée où l’on a envie de s’habiller plus léger, de marcher dans les rues, à la découverte de surprises !

    Aujourd’hui, Thierry a décidé d’aller boire son café sur une terrasse très passante, entendre le bruit de la ville, lire le journal, respirer et profiter du soleil. Cela fait plusieurs semaines qu’il n’est pas sorti car il fallait absolument qu’il envoie ses commandes de livres et le temps n’était pas propice pour la promenade. Thierry est éditeur en Ecosse.

    Arrivé à la terrasse du café « le Globe » sur la grande avenue, Thierry commande un café et un croissant. Il a l’impression de revivre, de renaître. Il faut dire que chez lui, l’hiver est long et lorsque les premiers rayons de soleil annoncent le printemps, il en profite tous les jours.
    Comme la vie est belle, se dit-il ! Mais au lieu de lire son quotidien, il regarde les passants. Cela lui semble une éternité qu’il n’a pas vécu une telle scène. Il est sur son petit nuage, il profite de l’instant tout en savourant son café !

    Thierry est éditeur mais il aime aussi voir les nouveautés dans différentes librairies. Donc, il décide de prendre la Grand’Rue, endroit où les librairies se touchent presque…

    A son grand étonnement, il trouve trois livres qui l’interpellent et les achète. Son sachet à la main, il continue sa promenade et décide de longer la mer. Son seul regret, c’est de ne pas avoir pris son appareil de photos car aujourd’hui la mer est prometteuse de belles vagues.
    Ce n’est pas grave, je reviendrai demain. Cela en vaut la peine.
    Cela me donne une idée… Si j’éditais un livre des environs avec des photos et des textes ? Certainement que cela intéresserait beaucoup de personnes. Un livre différent de tous les autres…

    Chose dite, chose faite, le lendemain, appareil de photos en main, Thierry se dirige en voiture vers la mer, une mer différente d’hier, une mer démontée ! Oh, oui ! Les photos vont être magnifiques. Je prends aussi quelques photos de paysage avec les arbres presque couchés car le vent est d’une violence inouïe. Je suis persuadé que cela va plaire. La nature est si belle !

    Une fois de retour chez lui, Thierry regarde ses photos sur l’ordinateur. C’est exactement ce que je souhaitais. Oh ! Cette vague majestueuse qui vient mourir sur la plage et les fleurs couchées tant le vent est violent et les oiseaux qui se laissent porter dans les airs…qu’elle belle fusion ! Je suis absolument heureux de cette journée même si c’était un jour à décorner les bœufs… J’aime ce climat et pour rien au monde, je ne changerai de pays. Ici, la nature est belle, propre. Les touristes sont très peu nombreux !

    Après avoir visionné ses photos, Thierry se dirige vers sa bibliothèque car il se souvient tout à coup que son père lui avait offert un livre de ce genre pour ses douze ans avec une dédicace et une citation. Il s’en souvient comme si c’était hier. C’était précieux et Thierry y tenait comme la prunelle de ses yeux. Son père était écrivain, peintre et photographe.

    Il prend son escabeau bien que Thierry soit grand mais il sait que ce livre est sur l’étagère, tout en haut. Un jour, en faisant de l’ordre, il l’a vu mais ne l’a pas ouvert car il avait un travail urgent.

    Boum…patatras…en un moins de temps pour le dire, Thierry glisse de son escabeau et se retrouve par terre sur le dos ! Heureusement, plus de peur que de mal mais voulant se retenir au rayon, tous les livres sont également tombés…sur lui.

    Après avoir repris ses esprits, il se met à rire. Cela ne pouvait arriver qu’à moi…

    En se relevant, il trouve le livre à la couverture bleue derrière lui. Enfin, je l’ai et ce soir, je vais m’en inspirer. Je souhaite lire ses textes accompagnant les photos.

    Il ouvre juste la première page pour lire la citation :

    « Le poète épouse la nature et la nature lui offre ses fruits, qu’il met en mots. » De Marie Darrieussecq.

    Je m’en souviens comme si c’était hier !

    Une belle soirée en perspective. Les souvenirs de son père trop tôt disparu sont encore intacts dans son cœur. Je l’ai beaucoup aimé, ce fut un homme généreux au grand cœur et toujours disponible.

    Pour mon père, je vais reprendre le flambeau !

    Comment by Denise — 13 juin 2009 @ 14:18

  4. J’ai découvert cette peinture et ton défi par Ecureuil bleu.
    Mon texte là dessus est en ligne depuis hier soir
    Tout à l’heure je reviendrais lire les autres chez toi.
    Je n’avais jamais fait ce genre d’exercice et j’ai trouvé cela excellent.
    Si tu me le permets je te mettrai dans mes liens ?
    Merci encore de l’idée et à bientôt sans doute

    Comment by mirelie — 11 mars 2010 @ 6:48

  5. Merci pour ta visite Mirelie et en espérant te compter parmi les Envosmotistes du dimanche dont notamment Armando et lautreje.

    Comment by Lali — 11 mars 2010 @ 7:32

  6. Bonjour Lali. J’ai suivi le lien laissé mais pas trouvé cette toile. Voilà c’est fait.
    Voici mon texte :
    Reste avec tes livres que tu aimes tant !

    Tu ne me parles plus,
    Tu ne m’aimes plus,
    Le soir, tu t’endors avec eux,
    Tu n’es plus amoureux…
    Ce sont leurs pages que tu caresses,
    Et leurs mots qui te mettent en liesse,
    Leurs histoires qui te font vibrer,
    Leurs personnages que tu te prends à aimer !
    C’est avec eux que tu pars en voyage,
    Alors je fais mes bagages !

    Tu ne me parles plus,
    Tu ne m’aimes plus,
    Tu as oublié tes amis,
    Et tu m’as oubliée aussi…
    Jamais un mot gentil,
    Tu lis, tu lis…
    Quand je te parle, tu souris,
    Mais tu n’écoutes pas ce que je te dis !
    Même sur tes habits,
    Il y a Emma Bovary !

    Tu ne me parles plus,
    Tu ne m’aimes plus.
    Je t’ai annoncé mon départ :
    Pas un mot, pas un regard !
    Alors j’ai pris tes romans
    Que tu aimes tant
    Et te les ai lancés.
    Pour les empêcher de s’abîmer,
    A terre, tu t’es jeté,
    Sur toi ils sont tombés.

    Ils sont là autour de toi,
    Une barrière entre toi et moi.
    Tu me regardes hagard
    Sans regret, je pars !
    Bonne soirée,
    Brigitte

    Comment by écureuil bleu — 11 mars 2010 @ 13:43

  7. Brigitte,

    C’est gentil d’avoir déposé ton texte ici, ça permet de lire les résultats de regards différents sur une même toile réunis. cela nous donne aussi l’occasion de regarder la toile de face, de haut, de côté, parce que chacun le fait à sa manière, en ses mots…

    La toile de ce dimanche est ici :
    http://lalitoutsimplement.com/?cat=20
    et sera remplacée par une autre quand je publierai les commentaires dimanche matin (heure de Montréal).

    Voilà un rendez-vous que Lautreje ne rate pas souvent!

    Comment by Lali — 11 mars 2010 @ 14:17

  8. Voilà, je suis revenue lire les autres commentaires. J’adore lire ces versions si différentes !
    Je publie aujourd’hui une autre inspiration à partir de cette peinture, tout à fait différente de la première
    Amicalement

    Comment by mirelie — 11 mars 2010 @ 15:25

  9. Tiens écureuil bleu… vous faites quoi ici?… j’avais entendu dire que vous étiez dans les nuages…

    Tu te trompes l’ami, tu te trompes…

    Je me trompe mon œil (ce n’est qu’un clin d’œil à Chantal… trompe-l’œil, vous voyez?…ou pas?)

    Pas mon œil du tout… tu te trompes grand comme l’éléphant (moi aussi je fais dans le jeu de mots)

    Et le bleu… dans les nuages?…. ce n’est quand même pas l’écureuil bleu … dans Lali que je sache…

    Ah… vu de cet œil-là, c’est bien vu… mais que fais écureuil bleu ici?…

    On se le demande…. on se le demande…

    C’est louche…

    Très

    Comment by Fou à Lier — 12 mars 2010 @ 0:10

  10. Bonjour Mirelie
    je suis content que comme moi vous ayez bien apprécié la version de A…… Oups, pardon… restons discrets… ça vaut mieux. Les gens sont si jaloux des fois…

    Comment by Fou à Lier — 12 mars 2010 @ 0:28

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