En vos mots 106
Est-ce rêve? Est-ce réalité? Est-ce l’effet de l’alcool? Cette femme est-elle le personnage du roman qu’il est peut-être en train d’écrire? À vous de décider ce que vous voulez faire de la toile du peintre Viktor Oliva, de voir jusqu’où vous irez, de décider de la tangente que vous donnerez à votre récit, votre nouvelle, votre poème.
Il n’y a de limites que celles que vous choisissez pour raconter la toile en vos mots, comme vous le faites chaque semaine pour votre propre plaisir et celui de ceux qui vous lisent, inlassablement, fidèles, même si parfois silencieux.
Puisse la toile vous livrer ses secrets! Bon dimanche et bonne semaine à tous!
-Tiens, je vois une femme verte nue sur la table…
-Mais non, Monsieur, vous avez top bu, c’est la bouteille qui se déforme…
Comment by Armando — 19 avril 2009 @ 17:28
Cela fait plus d’une heure qu’Arnaud est assis devant son verre d’alcool. Il a commencé à lire le journal sans intérêt. Ses pensées sont ailleurs. Il ne remarque pas que les clients partent les uns après les autres. Un garçon de café va certainement venir lui dire qu’ils allaient fermer la brasserie.
Arnaud, ne voit rien, n’entend rien. Il est seul avec pour toute compagnie ses pensées et son verre.
Des pensées qui lui rappela la belle femme dont il était tombé éperdument amoureux il y a une trentaine d’années. Elle s’appelait Lise. Comme Lise était belle, douce, souriante, aimante.
Pourquoi, pense t-il à Lise en ce moment ? Il ne le sait pas.
Tous les deux formaient un beau couple. Lise était sa source de vie. Avec elle, tout était beau et sa vie avait un nouveau sens. Il avait même repris sa plume avec une joie indescriptible.
Pour Lise, il avait tout arrêté. Le jeu et la compagnie de ses amis de casino.
Seulement voilà, sa passion pour le jeu a eu raison de lui. Petit à petit, il délaissa ses écritures, retrouva ses amis une fois par semaine puis deux puis trois fois… Lise a eu beaucoup de patience pendant de longs mois.
Il était évident que la vie devenait très pénible. Tous les salaires d’Arnaud fondaient dans les casinos puisqu’il perdait des sommes considérables. Lise essayait de tout faire pour joindre les deux bouts avec son seul salaire. C’était impossible.
Combien de fois Lise eut des conversations avec Arnaud au sujet de l’argent, lui disant qu’elle avait à peine de quoi acheter à manger.
A chaque fois, Arnaud lui promettait de cesser mais ses belles promesses s’envolaient jusqu’à ce fameux soir où rentrant chez lui, il trouva un billet posé sur la table.
Avant de lire la lettre, il avait compris !
Quel imbécile je suis ! Pourquoi n’ai-je pas écouté Lise ?
Arnaud en est là, dans ses pensées lorsque une main se pose sur son épaule… Monsieur, nous allons fermer le café !
Ah, oui, oui ! Merci. Combien vous dois-je ? Au fait, la prochaine fois, vous me servirez autre chose que votre « Fée Verte » qui n’a fait qu’augmenter mon chagrin… un cappuccino me conviendra très bien !
Comment by Denise — 24 avril 2009 @ 10:17
S’aimer au lever du jour
Changer le noir en bleu
Sur ton corps mon amour
Déposer un baiser fou
Embrasser ta bouche en douceur
Comme on savoure une gourmandise
Sur ta peau épuiser mon bonheur
Dans un plaisir qui s’éternise
Être le jour et ta nuit
Dans le satin de nos tendresses
Être le fruit juteux et l’envie
D’attendre ensemble nos vieillesses
Et quelques élans matinaux
Quelques frissons les yeux fermés
Et m’endormir sous tes yeux
Après qu’on se soit aimés
Tu rêveras de moi peut-être
Jusqu’à notre prochain réveil
Moi je rêverai sans doute d’être
Un autre matin dans ton sommeil
Comment by Armando — 25 avril 2009 @ 4:52