En vos mots 103
Qui dit dimanche dit nouvelle toile au pays de Lali. Une toile qui ressemble le moins possible à celle de la semaine d’avant et qui se démarque de celles qui ont été offertes pour que vous les racontiez en vos mots depuis presque deux ans. Tel est l’ambitieux défi de chaque semaine.
Un défi pour moi dans un premier temps, auquel s’ajoute un autre défi, celui-ci s’adressant à vous, chargés de faire « parler » la toile de la semaine.
Puisse celle de l’artiste Edward Hopper vous inspirer quelques lignes.
J’avais décidé de me mettre en retrait. J’avais décidé de poser ma plume pour ne plus me soumettre à toutes ces remarques inlassables remplies de ces pourquoi qui rendraient tous les écrits à un degré et dans un sens qu’ils étaient loin d’avoir.
Fatigué de tous ces gens qui ne lisent plus. Ils réfléchissent aux mots qu’on lit pour trouver un sens, la face cachée dans les interlignes. Ces choses qu’on ne lit pas au premier abord.
J’étais vidé de tous ces gens qui se sentent visés chaque fois qu’un mot semble leur renvoyer une image qu’ils cachent au fond de leur esprit.
Les gens ne savent plus regarder les choses pour ce qu’elles sont réellement. Il leur faut une raison à tout. Aux mots, aux gestes, aux printemps et aux couchers de soleil.
Les gens ne vivent plus. Ils pensent. Ils ne respirent plus le grand air du matin à plein poumons. Ils réfléchissent. Les gens sont devenus intelligents et savants. Ils connaissent le véritable sens de chaque mot. Demain, ce n’est pas dans un futur indéfini. Demain, c’est demain… Point. Le savoir des choses, ça sert à cela. À réfléchir à ce qu’on lit.
Les gens ne savent plus regarder le monde avec cette innocence de l’enfant qui découvre les choses et qui ne pense pas mais se fascine et s’étonne de sa découverte. Et quelquefois il pleure. Et quelquefois il sourit. Et puis il rêve…
Les gens blessent sans cesse nos rêves. Par bêtise. Par imprudence. Parce qu’ils savent tout de la réalité mais rien des rêves. Parce qu’ils ont toujours quelque chose à dire. Un mot à ajouter à vos mots.
J’ai décidé de me mettre en retrait. Je lis. Je ne veux pas penser. Je veux plonger dans les larmes d’un autre, pour ne pas laisser noyer mes rêves.
Comment by Armando — 2 avril 2009 @ 6:07
OÙ EST PUFF?
Tandis qu’ils regardent onduler les montagnes,
Qu’un lit, l’autre dort et qu’elle rêve d’Espagne;
Je suis derrière l’hôtel dans un spa confortable,
Je me mouille les poils qui frisent,incontrôlables!
Puff
Comment by Puff — 2 avril 2009 @ 8:20
Pour lire, je lis ! Me voici plongée dans le pavé du » livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa »… avec en intermède des poèmes de ce même poète ceux de Mondes fragiles choses frêles d’Hélène Dorion! Je savoure…
Sans oublier il va sans dire.. les pays amis de Lali et du bleu dans les nuages…
Comment by chantal — 6 avril 2009 @ 8:47