Lali

22 mars 2009

En vos mots 102

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Une affiche de Paris au mur, des barreaux aux fenêtres, une lectrice qui ne sourit pas. Telle se présente l’illustration de Rita Kohel, née à Bogota et vivant à Hambourg, qui s’offre à vous pour que vous la racontiez en vos mots, comme vous le faites dimanche après dimanche, avec humour ou sagesse, en vers ou en prose.

La suite est à vous! Une suite que nous lirons dimanche prochain et pas avant. D’ici là, bonne semaine et bon dimanche à tous!

5 commentaires »

  1. Pas assez bonne à l’écrit pour me lancer aussi j’ai choisi de tricher et de me faire remplacer

    « Puisque la vie ne nous a rien offert d’autre qu’une cellule de reclus,
    alors tentons de la décorer,
    ne serait-ce que de l’ombre de nos songes,
    dessins et couleurs mêlés
    sculptant notre oubli
    sous l’immobile extériorité des murailles »
    Le livre de l’Intranquilité Fernando Pessoa

    Bonne semaine à tous

    Comment by Dominique — 22 mars 2009 @ 12:08

  2. Cela fait à peine trois jours que Clarisse a trouvé ce petit studio bien triste. Il y a très peu de meubles et pour tout décor, une affiche de Paris, souvenir de ses vingt ans.

    Auparavant, Clarisse habitait dans le nord de la France mais ne supportant plus le climat et surtout ayant été licenciée, elle décide de partir pour Toulouse en espérant tourner une page.
    Clarisse n’a plus de parents et ni frère et sœur. Seule au monde.

    Elle avait pourtant un beau métier, institutrice. Mais le Maire de sa région a décidé de fermer l’école car il y avait trop peu d’enfants.
    Quelle catastrophe pour Clarisse !

    Un jour, dans son quotidien, elle voit une annonce pour un appartement à Toulouse et se dit pourquoi pas, Toulouse est une belle ville. L’annonce disait : joli studio, clair, toutes les commodités et le prix lui convenait. Elle commence donc à faire les démarches pour cet appartement. Pour le travail, elle verra sur place car Clarisse a un peu d’argent de côté.

    Arrivée à Toulouse, elle se dirige à l’agence immobilière. Une dame l’accompagne jusqu’à l’appartement.
    Elle entend : voilà Madame, vous êtes chez vous, tout en lui tendant les clés !

    Clarisse n’en croyait pas ses yeux…Mon Dieu, se dit-elle, c’est encore plus triste que dans le nord. Elle se hasarde à demander : Mais pourquoi ces barreaux aux fenêtres ?

    Oh, vous savez ! Auparavant, c’était un entrepôt mais la Ville de Toulouse a décidé d’en faire des appartements à loyers modestes et ils ont décidé de laisser les barreaux. Les enlever, leur coûtait trop cher.
    Vous verrez ma p’tite Dame, vous serez bien ici. Dans quelques jours, vous n’y penserez plus.
    Question d’habitude et dans le quartier, vous y trouverez une multitude de commerces.

    Clarisse reste plantée dans son studio tout vide. Soudain, elle réalise que son ex-voisin est toujours dans la petite camionnette avec le trois fois rien de ses meubles. Elle va le chercher et lui apporte ses affaires dans le studio. Ils se disent au revoir car le jeune homme doit retourner dans le nord.

    Et bien voilà, ce sera vite mis en place. Demain sera un autre jour.

    Le lendemain, pour passer le temps, Clarisse s’est mise du vernis roses aux mains et aux pieds.
    Malgré son brushing, elle a petite mine et son moral n’est pas au beau fixe. Elle pense aux jours futurs.
    Demain matin, j’irai en ville. Je ne vais pas rester comme cela sans bouger. Je vais tout faire pour trouver du travail. S’il n’y a pas de postes vacants dans l’enseignement, je ferais autre chose.
    Qu’importe, le travail ne me fait pas peur. Plus Clarisse pensait à ce qu’elle devait faire, plus elle se motivait.
    Lorsque j’aurais trouvé un emploi, je chercherais aussi un autre logement et avec l’argent que j’ai économisé dans le nord, je le meublerais simple mais chaleureux et accueillant.
    Bon, c’est vrai, j’ai eu un petit coup de blues en arrivant ici mais le fait de penser que je vais trouver un emploi me redonne de l’énergie. Et de l’énergie, Clarisse en a toujours eu. C’était une institutrice très aimée de ses élèves.

    Son planning fait pour sa journée du lendemain, Clarisse se réjouit déjà de visiter la Ville Rose. Je passerais aussi à l’Office du tourisme pour prendre quelques dépliants. Je souhaite découvrir cette ville et son histoire.

    Les barreaux à la fenêtre ne la dérangent plus, son esprit est ailleurs car Clarisse est pleine de projets…

    Comme presque tout le monde, Clarisse a eu des tracas, quelques problèmes mais jamais, elle n’a rebroussé chemin car au fond de son cœur, elle a toujours eu cette petite flamme qui la poussait à aller de l’avant.

    De sa grand-mère, Clarisse a toujours gardé en mémoire cette citation de Johann Wolfgang von Goethe

    « Si vous avez confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres. »

    Comment by Denise — 27 mars 2009 @ 11:26

  3. Le souvenir fugace d’un matin sur la plage
    Des bateaux qui s’envolent au bout de l’horizon
    Une envie d’être ailleurs quelque part en voyage
    Une envie de tes lèvres et de porter ton nom

    J’ai connu des amours aux creux de mes nuits
    Des matins charnels en rêvant de caresses
    J’ai apaisé des hommes, satisfait leurs envies
    Si un jour on m’avait dit qu’il y aurait la tendresse

    Pourquoi si tard, pourquoi tellement loin
    La brûlure d’un baiser peut tatouer un cœur
    Comme une absence qui chaque matin
    Nous rappelle qu’il y a eu un moment de bonheur

    Les nuages s’en iront comme des fumées au vent
    Et puis après l’hiver le printemps sera là
    Et j’attendrai et à chaque rêve je l’attends
    Le sable au moins sait que la mer reviendra

    Comment by Armando — 28 mars 2009 @ 13:19

  4. SOURIS, TU M’INQUIÈTES!

    Un seul petit sourire changerait cette peinture,
    Un peu comme celui de la Mona Lisa.
    Mais là, on lit clairement sur ce visage dur
    Qu’elle est seule, rejetée et en fait tout un plat!

    Elle m’a jeté au coin dans le fond de la penderie.
    Pourtant je suis si doux et l’aurais consolée.
    Un grillage fictif lui coupe toute envie.
    Une affiche de Paris accuse son passé.

    Puff

    Comment by Puff — 29 mars 2009 @ 9:18

  5. Il me plait de lire un extrait du Livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa. J’aime toujours retrouver de vieux amis.

    Comment by Nuage de bleu — 29 mars 2009 @ 16:56

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