En vos mots 714
Parce qu’il va neiger cette semaine et que, cette fois, la neige ne fondra peut-être pas, j’ai choisi pour vos mots cette illustration de l’artiste Anna Speshilova, en espérant que cette lectrice saura vous inspirer et que vous serez nombreux à déposer un poème ou une courte nouvelle afin de la faire vivre à votre façon.
Or, comme aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, vous avez amplement le temps d’examiner cette illustration sous toutes les coutures avant de vous jeter à l’eau et de lire les textes reçus afin de donner vie à la scène livresque de dimanche dernier.
D’ici là, bonne semaine et bon dimanche à chacun d’entre vous!
C’était comme dans un rêve…
Il faisait blanc partout. Du ciel tombaient des boules de duvet, légères et blanches, par milliers. J’étais frappé par l’épaisseur du silence. Immense. Quelquefois, ici et plus loin, un crépitement presque inaudible attirait mon regard. Pour rien.
C’était comme dans un rêve…
Une jeune fille passait. Comme dans un de ces contes à rêver, qu’on vous raconte dans l’enfance. Entourée d’animaux qui parlent uniquement à ceux qui peuvent les écouter.
Je me souviens avoir pensé que j’aurais aimé être l’un d’eux. Le renard peut-être. Si la vie m’avait souri j’aurais fait un beau renard. Agile et craintif. Fidèle. Et j’aurais surtout connu le bonheur de me promener à côté d’une princesse solitaire.
C’était comme dans un rêve…
La fille marchait et on n’entendait rien de ses pas. Elle était silencieuse et avait un livre. Comme si elle allait quelque part pour lire sereinement. Je me suis demandé si son livre ne parlait pas des gens comme moi. Qui ont perdu leur enfance. Et ont basculé dans un autre monde où la solitude a remplacé les rêves.
C’était comme dans un rêve…
Il me semble qu’ils ne se sont même pas aperçus que j’étais là. Et que j’aurais aimé les rejoindre.
Comment by Armando — 14 décembre 2020 @ 0:07
J’entre dans la forêt,
J’y rencontre mes guides.
Une chouette effraie,
Quelques oiseaux hybrides.
Une biche, un renard,
Un lynx, un écureuil,
Me mènent dans le brouillard,
M’évitent les écueils.
Nous parcourons le bois
Et voila même qu’il neige.
Malgré les aléas,
Mes amis me protègent.
Nous marchons dans la paix,
La quiétude, le bien-être,
Vers l’amour révélé,
Comme prêts à renaître.
Ensemble nous cheminons,
Silencieux et paisibles,
Vers la révélation
De mondes invisibles.
Comment by anémone — 19 décembre 2020 @ 6:05