Lali

10 janvier 2009

L’anthologie 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Les lectrices du soir viennent et s’assoient. Sans bruit. Sinon celui des pages qu’elles froissent un peu avant de repartir en laissant le livre ouvert ou un signet pour indiquer les traces à retenir. La lectrice par William Conor, comme les autres. Elle a retenu de l’anthologie d’Alain Bosquet ces vers :

Vous

Vous
Mon immuable vérité
Mon secret calvaire
Je vous dis
Les mots les plus simples
Je vous aime
Je meurs de vous
Je vous appelle et je vous nomme :
Poignée de sable vite éteinte
Comme un regard dérobé
Sans vous
Je ne suis rien :
Un vieux mur que l’ortie mord
Un faux décor pour un faux théâtre
Et les mots que j’invente
Sont des mendiants hagards

(Claude de Burine)

2 commentaires »

  1. SUPERBE…et plus encore …

    Comment by L'invisible — 11 janvier 2009 @ 12:52

  2. Ces vers m’ émeuvent..
    « Et les mots que j’invente
    Sont des mendiants hagards »

    Comment by chantal — 11 janvier 2009 @ 14:54

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