En vos mots 682

C’est mon amie Jette, par l’entremise d’une carte postale, qui m’a fait découvrir l’illustratrice néerlandaise Ila. Et j’ai eu un tel coup de foudre pour cette jolie scène livresque que j’ai décidé de vous l’offrir afin que vous la fassiez vivre en vos mots.
Rien ne presse, car aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques lignes et de lire les textes déposés sur l’aquarelle de dimanche dernier, et même de commenter ceux-ci.
Profitez bien de votre dimanche, ne sortez que pour faire des provisions, lisez, écoutez de la musique, dessinez, regardez des films, ou faites le ménage du printemps, si cela vous chante. En ce qui me concerne, je vais attendre un peu, le printemps se termine le 21 juin.
Et rendez-vous dimanche prochain pour un autre En vos mots.
Parmi les anémones et les jonquilles,
Elle rentrait chez elle, petite fille.
Son monde miniature étincelait,
Gorgé d’un très divin et doux reflet.
Elle était là, posée, bien en son centre,
Sa demeure accueillante comme un ventre.
Le ventre de la terre, dans son essence.
Tout était juste, joie, et évidence.
Elle était là posée, en complétude,
Nourrie de musique, d’amour, d’étude.
La grâce qui emplissait les lieux
N’appartenait qu’aux elfes et aux dieux.
Comment by anémone — 9 mai 2020 @ 15:49
Bonsoir Poucette, je t’écris alors que la nuit est là. J’ai retrouvé, par hasard, une liasse d’enveloppes, nouée d’un ruban bleu.
Dans ces enveloppes, les cartes postales que tu m’envoyais lors de tes voyages. J’ai relu tes mots, tes tournures d’esprits, tes messages enthousiastes et si remplis d’affection.
Tu me manques. Tant.
Puis, merveilleuses trouvailles d’un temps désormais effacé, les lettres de nos parents. Des mots où je peux découvrir la tendresse discrète, car chez nous on ne se disait pas « je t’aime ». Mais cet amour était là, tout de même.
Je te nomme, ici, Poucette, mais en fait, nous t’appelions Mistinguett. Mais les deux se valent. Poucette, car tu étais la plus petite, la plus jeune. Mistinguett, car tu étais et es toujours gracieuse, élégante, ma petite brunette tout en boucles de cheveux.
Tu me manques tant, mais bientôt nous pourrons, de nouveau, nous embrasser, fort, tout comme ce dernier jour de mars, le 15.
Comment by LOU — 10 mai 2020 @ 4:41
Ce n’est que lorsqu’il fait noir
Que les étoiles sortent de leur lit
Et il me plait tant de croire
Que les fleurs dorment la nuit
Dans l’immobilité de ce silence
Où l’on entend chaque bruit
C’est aussi clair qu’une évidence
L’illustration d’une fillette qui lit
Le monde n’est qu’éternel
Nous ne sommes que paysage
Une étoile éphémère dans le ciel
Le bref instant d’une image
Et le temps s’en va en silence
Sans rien retenir de nos vies
Sauf, peut-être l’insouciance
D’une paisible fillette qui lit
Comment by Armando — 10 mai 2020 @ 5:04
Trop belles ces illustrations, que de poésie, merci pour la découverte, avec le lien.
Comment by Lilas — 7 juin 2020 @ 3:46