Réflexion autour d’un bol de soupe
Un bol de minestrone et la vie est douce.
Il ne faut pas limiter l’effet bénéfique des petits plaisirs. Car ce sont souvent ces plaisirs qui font qu’une journée triste ou grise prend des couleurs et nous réchauffe. Et ces petits plaisirs sont nombreux, pour autant qu’on ne les banalise pas et qu’on leur donne tout leur sens. Chaque minute heureuse s’additionnant à une autre, il n’y a pas de raison pour que la morosité l’emporte sur le bonheur.
Trop optimiste, me direz-vous ? Je ne crois pas.
Mais il est vrai que j’ai toujours vu des verres à moité pleins là où bien des gens, pour ne pas dire la plupart, en voyaient des presque vides. Car tant qu’il y a quelque chose dans le verre, il n’est pas vide. Même une seule gorgée.
Je ne m’acharne donc pas à trouver ce qui ne va pas. Je préfère de loin mettre la loupe, voire le microscope, sur un sourire passager, une chanson entendue à la radio, une odeur de soupe qui réchauffe, pour les grossir au point que ceux-ci prennent toute la place. Je sais bien que cette façon de voir et de faire les choses n’est pas donnée à tous et à toutes, et qu’il faut de la pratique pour y arriver. Voilà des années que je m’y applique. Si bien que je le fais sans y penser et que je profite de toutes les minutes de plaisir qui me sont données.
Puissiez-vous aussi faire de même. Que chaque cuillérée de soupe soit meilleure que la précédente.