En vos mots 631
Quelque chose m’a tout de suite plu dans cette illustration signée Paul C. Stahr. Raison pour laquelle j’ai choisi, sans hésitation, de vous l’offrir afin que vous nous la racontiez en vos mots.
Aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse le temps de concocter un poème ou une courte nouvelle, et de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Miroir dis-moi, miroir dis-moi,
Qui ce soir me regardera.
Miroir, quand je rentre de cours
J’aimerais tant des mots d’amour!
Miroir dis-moi, miroir dis-moi
Dans l’oeil de qui s’allumera
Une tendre et douce étincelle
Qui me fera me sentir belle?
Miroir dis-moi, miroir dis-moi
Pour qui demain mon coeur battra,
Et qui viendra prendre ma main?
Quelqu’un qui m’aimera… enfin!
Comment by anemone — 16 mai 2019 @ 15:09
Elle vivait seule au monde
Loin de tous ces sourires figés
Un peu sauvage et vagabonde
En rêvassant d’être aimée
Au hasard de la fin du jour
Lorsque le soleil est presque éteint
Et que le silence tout autour
Est déjà une promesse de demain
La vie nous pousse vers ailleurs
Comme la plume d’un écrivain
On rature pour réécrire encore
Que la vie c’est trois fois rien
Mais mourir juste avant l’été
Briser ses rêves en une seconde
Sans personne pour nous pleurer
S’en aller toute seule au monde
Comment by Armando — 18 mai 2019 @ 3:01
De temps en temps, elle aimait bien s’occuper d’autre chose que de ses livres.
Il y avait les anthologies de littérature française d’un côté, ses bien aimés Lagarde et Michard, et apprendre à se maquiller de l’autre. Elle aimait les parfumeries, aux mille facettes brillantes comme le cristal, les onguents, les parfums, les crèmes douces et colorées, les ombres à paupières irisées et le rouge à lèvres nacré. La mode était aux jolies marinières, aux blouses floues, aux longs cheveux, aux livres négligemment portés sous le bras, ou dans un sac à fleurs. Elle aimait, elle savait qu’elle aimait, elle aimait quelqu’un qu’elle n’oublierait jamais. Mais en être aimée, ça, ce serait pour une autre vie. Si jamais il y aurait une autre vie.
En attendant, vérifiant la clarté de son teint, avant d’aller à la distribution des prix, elle montait une rue d’enfer, portant pour la dernière fois les anthologies qu’il lui faudrait rendre au Prêt de Livres.
Comment by Pivoine — 21 mai 2019 @ 8:12