Les vers d’Ilia 2
Directions
Je marchais ou je me traînais
par les vertes vallées, par les ciels de plomb,
ou mon cap s’enlisait
par la route, avec des musiques celtes
tandis que les automobiles passaient
écrasant tant et plus
mes jambes fatiguées.
Je me colletais, gris, avec les brumes
quand soudain je trouvai la statue de pierre,
sorcière ou fée gaélique,
et je pensai, regard ami,
répond sphinx gelé; je m’appelle question.
Je regardais seulement, et mes yeux trouvèrent
en nageant son baiser sincère et pétrifié,
mais là gisait son visage tranquille;
j’imaginai le soleil une fois encore,
je me levai et courus plus fort
les chemins infinis
– il pleuvait –,
J’emportai le baiser cousu dans la jointure de mes doigts
et une épée brisée me suivait.
Ilia Galan, Un autre jour se lève
*toile de Janet Hill