Celui qui écoute le vent
Il écoute le vent. Il pensait lire, mais il écoute le vent qui siffle dehors.
Il a toujours aimé le vent. Car le vent soulève la poussière, la déplace plus loin et permet de voir ce qu’il y a dessous et qu’on ne voyait plus. Du moins est-ce ainsi qu’il explique son amour pour le vent. Il dit : Le vent fait de la place dans notre esprit.
Il dit aussi : Les livres sont des portes ouvertes.
Et parfois, on le prend pour un sage. Ou pour un fou. Le lecteur de David Koloane ne se demande pas ce qu’il est ou ce qu’il n’est pas. Il écoute le vent qui fait tourner les pages des livres et qui les ouvre sur la phrase qu’il doit lire.