Lali

15 février 2009

En vos mots 97

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Mais à quoi peut bien rêver la lectrice peinte par Sophie von Hellerman? D’être une star? À moins qu’elle ne le soit déjà? À vous de nous dire en vos mots ce que peut bien évoquer la toile de ce dimanche. En vos mots. Comme chaque semaine, depuis presque deux ans. Une aventure qui existe parce que vous êtes là, fidèles, participants ou lecteurs, ou les deux. Une aventure qui dure et perdure, parce qu’elle nous alimente tous.

Donc, à quoi peut bien rêver cette lectrice? Nous le saurons dimanche prochain, puisque comme c’est l’habitude, je ne validerai aucun commentaire avant, afin que chacun de ceux qui voudront se prêter au jeu puissent le faire libre d’esprit, sans savoir ce qu’elle aura inspiré aux autres.

Bon dimanche et bonne semaine à tous!

4 commentaires »

  1. LE VEDETTARIAT

    C’est de l’artificiel, irréel et stérile.
    L’ego dominateur érode lentement
    Les reliquats humains de la star fragile.
    Elle s’éveillera demain dans le désenchantement.

    Admirée par chacun, jalousée par chacune,
    Elle gave son existence de popularité.
    On étale sa vie et secrets à la une.
    Elle semble tout avoir sauf une éternité.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 18 février 2009 @ 9:09

  2. A peine arrivée chez elle, Hélène s’est affalée sur son sofa, elle n’en pouvait plus. Elle n’avait même pas enlevé ses chaussures et tenait toujours ses lunettes de soleil à la main. Son salon était tapissé de belles et grandes photos d’elle, sous toutes les coutures et tenues.

    Elle a passé toute la journée dans un studio pour devenir mannequin intérimaire. Pendant plusieurs années, elle a économisé sous par sous ses pourboires de serveuse dans un café où elle travaillait le soir. La journée était consacrée à ses cours d’infirmière.

    Hélène travaille beaucoup. A vingt-trois ans, elle a à charge sa petite sœur qu’elle aime de tout son cœur. Elle sait que Sabrina a besoin d’elle car perdre ses parents très jeunes remet tout en question. Alors, Hélène s’est dit que s’inscrire comme mannequin chez de grands couturiers lui permettrait de payer les études de sa sœur et par la même occasion une partie irait dans ses cours pour obtenir son diplôme d’infirmière. Hélène a su très tôt se débrouiller seule, même dans des moments assez noirs, elle a su émerger. Il le fallait !

    Arrivée au studio avec ses photos sous le bras, seule une personne la remarque et lui dit : Mademoiselle entrez dans cette petite loge et changez-vous. Pas très à l’aise, perchée sur ses talons aiguilles de douze centimètres, Hélène marche d’un pas indécis vers les juges.

    On lui demande de marcher sur le tapis rouge, encore et encore. Plutôt comme ceci que comme cela. De regarder devant elle, de faire la moue, oui, c’est très tendance !

    Mademoiselle, relevez vos cheveux, tournez la tête à droite, le regard un peu plus haut. Non, ne souriez pas. Les mannequins ne sourient plus.

    Vérifions votre poids !!!! Aie, aie ! C’est beaucoup trop. Il vous faudra perdre trois kilos…au moins !

    Passons au maquillage. Non, pas de rose sur vos joues déjà rondes sinon vous ressemblerez à une petite paysanne. Mettez du blanc nacre et avec la robe noire, c’est du plus bel effet.

    Hélène se pose beaucoup de questions ?????? Mais que fais-je là ? Pourquoi suis-je venue ?

    Pourtant tous mes collègues de l’école d’infirmiers connaissant ma situation m’ont encouragée, me disant que j’étais jolie. Ils me disaient aussi : mais Hélène, lance-toi, vas-y ! Tu seras bientôt en couverture des plus grandes revues de mode sur papier glacé.

    Tous ces jurés me rabaissent, je me sens nulle ! Pourtant, il faut que je gagne de l’argent pour aider Sabrina.

    Sur le chemin du retour, Hélène s’est arrêtée dans un kiosque de journaux et a acheté toutes les revues de mode qui lui tombaient sous la main. Elle va regarder tout cela en détail à la maison.

    Hélène pense à tout cela sans bouger de son canapé. Ces dernières heures tournent dans sa tête et elle se dit finalement qu’elle y arrivera. En faisant ses comptes pour les cours de sa sœur et pour elle, il faut qu’elle décroche le poste de mannequin pour cinq mois seulement. J’y arriverai !

    Alors dès ce jour, Hélène transforme son salon en salle de défilé de mode. Elle a trouvé un tapis rouge qu’elle a déroulé et placé quelques sièges de part et d’autre. Chaque soir, elle fait sa répétition en marchant sur le tapis comme on lui a indiqué. Elle se regarde aussi dans le miroir pour prendre les meilleures positions tout en ayant un visage grave.
    Tout à coup, en se voyant faire des mimiques, elle s’est prise d’un fou rire incroyable.

    Oh ! Ce qu’il ne faut pas faire pour devenir mannequin…heureusement, ce n’est pas mon but.

    Hélène a réussi avec succès son examen d’entrée chez un grand couturier.

    Cinq mois plus tard, elle est infirmière et peut enfin offrir les études tant désirées de sa sœur. Des études en pédiatrie.

    Pour couronner ces réussites, Hélène et Sabrina ont décidé de faire la fête.

    Pour toutes les deux, une page se tourne !

    Comment by Denise — 20 février 2009 @ 15:40

  3. Pour effacer ses heures d’infortune
    Je lui aurais offert des croissants de lune
    Des arcs-en-ciel en pleine nuit
    Mais cela ne lui aurait pas suffi

    Pour oublier tant de mots creux
    Je lui aurais dit des mots nouveaux
    J’aurais changé mes mots en or
    Elle m’aurait dit j’en veux encore

    Mais elle a tant de larmes à oublier
    Tant d’anciens rêves à caresser
    Que je ne pourrais jamais être celui
    Prince charmant, nouvelle vie

    Je lui offrirais pour lui plaire
    Des reflets d’étoiles dans la mer
    Des chants de silence jusqu’au matin
    Mais ce ne serait pas assez bien

    Avec du rose et du bleu satin
    Un nouveau ciel chaque matin
    Et puis des oiseaux ailes au vent
    Mais cela serait insuffisant

    Ses rêves n’ont pas de cesse
    J’ai les mains creuses de richesses
    Pas de quoi écrire de longs discours
    Je ne pourrai pas lui offrir le grand amour

    Des poussières d’or dans ses cheveux
    De la tendresse assez pour deux
    Et dans mes rêves je l’entends déjà
    C’est tout ce que tu as pour moi ?

    Pour qu’elle puisse se sentir bien
    Je lui dessinerais un petit jardin
    Avec des crayons aux mille couleurs
    Mais il manquerait sûrement des fleurs

    Moi il me suffit d’une fin du jour
    Où le rose et le noir se font la cour
    De rêver en écoutant murmurer la mer
    Que demain le monde est à refaire

    Comment by Armando — 21 février 2009 @ 15:11

  4. C’est toujours aussi délicieux de vous lire les petits amis! Vos mots poétiques sont si rafraîchissants pour l’esprit !
    Merci à tous les trois, de tout coeur… sans oublier notre chère Lali ! Moult bises..

    Comment by chantal — 22 février 2009 @ 17:32

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