Monter dans la grande roue avec Jacques De Decker
Il y a des romans qui nous emportent en voyage. C’est le cas de La grande roue de Jacques De Decker, publié dans la collection Espace Nord, chez Labor. En voyage à Bruxelles, dans ses différents quartiers, en compagnie d’une galerie de personnages, onze en fait.
Onze personnages qui donnent les titres aux chapitres, toujours par paires de prénoms, le deuxième des deux prénoms devenant le premier du chapitre suivant. On peut donc commencer le roman par le chapitre qu’on veut tant qu’on enchaîne sur le suivant, jusqu’à avoir traversé la galerie de personnages. Ceux-ci extrêmement différents les uns des autres, issus de tous les milieux, dans des situations qui n’ont rien à voir les unes avec les autres.
Il pourrait s’agir de nouvelles, genre que j’affectionne entre tous, s’il n’y avait pas ce personnage qui, dans un premier temps, est le protagoniste d’un chapitre, et dans l’autre un peu en retrait pour laisser place au suivant qui jouera les mêmes rôles que lui. Et ces personnages ont tous quelque chose d’attachant dans leurs appels au secours, dans leur quête de bonheur, dans leurs questions comme leurs affirmations.
Il va sans dire que j’ai été emballée par La grande roue. Roman que j’avais vanté à un journaliste, à Hamoir, sans savoir que c’était un de ses collègues au Soir. Celui-là qui lisait Marcel Thiry en même temps que moi, celui-là qui m’a conseillé Eva Kavian.
Je viens de relire La grande roue avec le même plaisir, mais avec une meilleure connaissance de Bruxelles et aussi de la littérature belge, dans laquelle ce roman publié en 1985, se distingue et se démarque.
Il m’arrive de lire à l’occasion des chroniques de Jacques De Decker. J’aime à chaque fois son sens aigu de l’observation et aussi son véritable amour pour la littérature et les écrivains.
J’ai bien l’intention de le rencontrer. Je vous raconterai.