En vos mots 425
Alors que mai se termine et que la journée s’annonce pluvieuse, le lecteur peint par Brian Dunlop s’est installé dans sa bibliothèque pour y lire en toute tranquillité. A-t-il choisi un des livres qu’il se promet de lire depuis longtemps? Un de ceux qui lui ont été offerts pour son anniversaire? À moins qu’il ait préféré ouvrir celui qu’il a trouvé dans une vente-débarras récemment?
Ce ne sont là que des pistes, des suggestions. C’est vous qui aurez le dernier mot, puisque cette catégorie qu’est En vos mots vous appartient depuis plus de huit ans. À vous de jouer, donc, afin de surprendre dimanche prochain au moment de la validation des commentaires reçus.
D’ici là, bonne semaine et bon dimanche à tous!
À sa façon de me parler
De me dire « Petit, on s’en va »
À sa façon de me caresser
Par la musique de sa voix
Je sais ce que pense son cœur
Je connais ses tristesses et ses joies
Toute sa tendresse et sa douceur
Jusqu’au bruit sourd de ses pas…
Entre deux paragraphes silencieux
Je m’endors tout près de lui
Puis j’entends le bruit de ses mots
« Tout va bien, mon petit?… »
Et je frissonne sous ses caresses
Ami fidèle toujours là
Dans le malheur ou l’allégresse
Jamais très loin de ses bras
De temps en temps on se promène
Il semble heureux et je le suis
Je vais partout où il m’amène
« Allez, viens par là mon petit!… »
Et je le sais fier de moi
Comme un ami plus que tout
De ceux auxquels on croit
Comme une moitié de nous…
Comment by Armando — 6 juin 2015 @ 8:25
Rubèn vient de retirer ses lunettes. Mais exceptionnellement, il ne les pose pas sur un meuble, dans un journal, sur le bureau. Non, il les conserve, ne tenant que le bout de la branche de droite.
Il a relu posément son projet, pour la énième fois. Reprends, rature au crayon papier, annote dans la marge.
La radio espagnole diffuse un mélange de voix enjouées animant des virgules publicitaires et des musiques andalouses. Mais aujourd’hui il écoutera les poèmes lus de Federico Garcia Lorca, dont celui-ci :
« SI MIS MANOS PUDIERAN DESHOJAR
Yo pronuncio tu nombre
en las noches oscuras,
cuando vienen los astros
a beber en la luna
y duermen los ramajes
de las frondas ocultas.
Y yo me siento hueco
de pasión y de música.
Loco reloj que canta
muertas horas antiguas.
Yo pronuncio tu nombre,
en esta noche oscura,
y tu nombre me suena
más lejano que nunca.
Más lejano que todas las estrellas
y más doliente que la mansa lluvia.
¿Te querré como entonces
alguna vez? ¿Qué culpa
tiene mi corazón?
Si la niebla se esfuma,
¿qué otra pasión me espera?
¿Será tranquila y pura?
¡¡Si mis dedos pudieran
deshojar a la luna!! «
Comment by LOU — 6 juin 2015 @ 14:21