50 minutes
C’est un roman dur, un roman qui ne peut laisser quiconque indifférent, l’ado auquel il est destiné comme l’adulte à qui il arrive de lire des livres destinés à la jeunesse. Parce qu’il est éducateur, libraire, bibliothécaire, journaliste, psychologue, ou tout simplement parent.
Oui, c’est un roman dur que 50 minutes de Cathy Ytak. Un roman qui raconte 50 minutes de la vie d’un fils, et qui se lit en 50 minutes. Des minutes denses et bouleversantes alors que le père vient de s’affaler et que le fils décide de ne pas lui porter secours. Parce que le père a toujours été brutal et injuste à son égard. Parce que, peu importe quelle sera l’issue si jamais il décidait d’appeler une ambulance, ce sera de sa faute. C’est toujours de sa faute. Il est depuis longtemps celui qui a tort, le coupable désigné, peu importe ce qu’il fait ou ne fait pas.
Et pendant les 50 minutes que dure ce roman, qui est en fait un monologue dans lequel le fils fait le tour de sa vie, examine ce qui ne l’unit plus à son père et refuse de faire un geste, le lecteur, petit à petit, devient l’ado narrateur et comprend (presque) son désir de ne pas porter assistance à son géniteur.
Oui, un roman dur, mais aussi très fort, qui fait partie de la sélection Une basket du prix Farniente 2012.
Il est très bien, ton billet ! J’ai été un peu frustrée dans mes attentes d’adulte, tu t’es davantage identifiée au héros.
Comment by Anne — 9 octobre 2011 @ 3:00