Derrière la fenêtre
L’arbre est nu. Aussi dénué de feuilles qu’il l’était il y a quelques mois. Quand tout a commencé. Ou plutôt repris. Comme si les années ne comptaient plus. Comme si l’absence n’avait été que physique tant ils n’avaient rien oublié de ce qui les avait unis il y a longtemps. Tant tout était encore si fort. Tellement fort.
C’est ce que m’a raconté la lectrice peinte par Patrick Bornemann. Elle qui se perd dans les mots des autres comme elle le faisait à l’époque. Comme elle le fera toujours.
Même si elle a le double de l’âge qu’elle avait alors, même si tout demeure pour le moment un rêve inaccessible, elle y croit. Car il y a encore et qu’il y aura toujours au bord de sa vie un homme souhaitant plus que tout l’embrasser un jour. Un homme qu’elle désire embrasser aussi. Comme autrefois.
*toile de Patrick Bornemann