ce fétu
muet à l’horizon
n’est pas la mer, n’est pas le ciel
pour un peu le vent l’emporte, le vent l’efface
le sable, la vague à ses pieds
en le touchant prennent conscience
en son invisible, en son minuscule regard
le monde naît en ce fétu
Marcel Hennart, Traversée de l’instant
*choix de la lectrice de Gertrud Jakstein
Cette carte est l’une de mes plus belles acquisitions. Et si je n’avais pas pris la chance d’acheter un vieil album tellement usé que la couverture s’en détachait de même qu’une partie des pages dans une vente de succession, je n’aurais jamais eu le bonheur de tenir cette merveille entre mes mains.
Pourtant, l’album extérieurement était peu attirant et contenait plus de cartes abîmées que de cartes en bon état, de même qu’une quantité impressionnante de cartes représentant des églises. Mais il y avait celle-ci : une photographie signée H. Kasrtad, prise dans le parc Frogner, à Oslo, mettant en scène des enfants ayant pris d’assaut la fontaine du sculpteur Gustav Vigeland pour se rafraîchir.
Un moment de bonheur extraordinaire.
Avant de dire quelque chose, il faut s’assurer que le silence ne soit pas plus important. (Marcel Marceau)
*toile d’Anne Belov