Lali

21 mai 2013

Voix d’Égypte 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Les larmes survivront

La rose qu’en ce vase harmonieux j’admire,
Dont le parfum subtil grise qui le respire,
Bientôt verra tomber ses feuilles de satin
Et son calice ardent se flétrira demain.

Le soleil qui, dès l’aube, à l’horizon se lève,
Dont la gloire rayonne au beau ciel de midi,
Retire sa lumière à l’heure où vient le rêve
Clairsemer de son or le manteau de la nuit.

Mais les pleurs de l’amour, perles mystérieuses
Qui roulaient ses sillons vers ses lèvres rieuses,
De ses traits éclairent l’albâtre radieux.

En mon cœur ont marqué leur empreinte profonde,
Et même quand mon âme aura quitté ce monde,
Mon cœur aura gardé les larmes de ses yeux.

Marius Schemeil
(extrait de l’Anthologie de la poésie francophone d’Égypte de Jean-Joseph Luthi)

*choix de la lectrice de Gilberte Schmitt

Monsieur Walser et sa maison de rêve

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 19:13

J’avais adoré Monsieur Brecht et le succès, le premier des 41 titres que nous promet l’écrivain portugais Gonçalo M. Tavares, lesquels mettront en scène 41 écrivains qui vivent dans un décor qu’il a inventé à leur intention : le Bairro.

Dans Monsieur Walser et la forêt, l’action se déroule un peu au large du Bairro. C’est là, dans une forêt, que l’écrivain suisse Robert Walser, reconnu pour ses feuilletons et Les enfants Tanner, a choisi de faire construire sa maison, une maison immense où il pourra recevoir quantité d’invités afin de tenir avec eux de savantes conversations. Or dès l’inauguration de cette maison qui dépasse l’imagination, une maison en tous points parfaite aux dires de son hôte, c’est la débâcle totale. Artisans et ouvriers débarquent chez Walser l’un après l’autre pour réparer une faille, d’un robinet mal ajusté à un trou dans la toiture.

Walser se voit contraint de loger chacun d’entre eux, car de toute évidence il y en aura pour des jours et des jours avant que sa résidence devienne fonctionnelle. Lui qui voulait tant recevoir se voit servi dans cette farce qui n’est pas sans rappeler Mister Blandings builds his dreeam house, le film de 1948 mettant en vedette Cary Grant, lequel avait inspiré en 1986 The Money Pit.

Alors que dans les films mentionnés les deux protagonistes en viennent presque à perdre la raison, Walser choisit de faire contre mauvaise fortune bon cœur, en se disant que sa maison n’en sera que plus solide quand chacun aura fait son travail.

Un court roman savoureux que ce Monsieur Walser et la forêt. Mon petit doigt me dit que je lirai chacun des titres de cette série.

Les collages de Melinda

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 12:56

Originaire de l’Utah, l’artiste états-unienne Melinda Tidwell vit à Santa Fe, au Nouveau-Mexique où, après une carrière dédiée aux mathématiques et aux graphiques, elle se consacre au langage visuel par des collages faits à partir de livres.

Ce que mots vous inspirent 929

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’habitude est un don du ciel qui fait office de bonheur. (Alexandre Pouchkine)

*toile de Beryl Cook