I comme Iris, un roman d’Anne Loyer que Leila Brient a illustré avec beaucoup de finesse et de douceur, met en scène non pas une problématique mais deux.
Il est d’abord question d’un problème d’apprentissage, car Iris, qui est un véritable moulin à paroles, a du mal à écrire tant toutes les lettres se ressemblent à ses yeux. Ce qui pousse la maman d’Iris à consulter un orthophoniste afin qu’il puisse aider la petite à y voir plus clair avec les mots.
Il est aussi question de la vie après un divorce, car Iris vit avec sa mère et un weekend sur deux voit son père, lequel a une autre petite fille avec une autre femme. Ce qui a fait qu’Iris est très attachée à sa mère du fait qu’elles sont tout l’une pour l’autre.
Tout se passe donc bien pour Iris dès qu’elle commence à travailler avec Ludovic, l’orthophoniste déniché par Edmonde la concierge. Elle progresse. Elle est heureuse. Mais pourquoi faut-il que sa maman ait invité Ludovic, Ludo pour les intimes, à manger chez eux? Ne sont-elles pas bien ensemble toutes les deux?
Avec subtilité, Anne Loyer pose les vraies questions. Le divorce. Les changements qu’il entraîne. L’acceptation ou le refus de certaines éventualités. Le blocage que peut ressentir un enfant en matière de lecture ou d’écriture.
Le résultat est un roman plein de tendresse mettant en scène une Iris des plus attachantes dans laquelle nombre d’enfants se reconnaîtront sûrement.