Le jour où Manon décide qu’elle en a assez du violon et qu’il est temps qu’elle arrête de s’acharner inutilement sur son instrument est aussi celui où elle rencontre Hannah, une jeune Moldave qui joue du violon pour les passants. Un violon qu’elle appelle « gadalka » et dont elle fait jaillir de si belles mélodies que cela insuffle à Manon une énergie nouvelle et l’incite à pratiquer afin de pouvoir un jour prochain l’accompagner.
Mais Hannah a disparu et Manon a peur que, pour une question de papiers, sa nouvelle amie ait dû quitter le pays. Ce qui la pousse à redoubler d’ardeur. Pour que la musique ramène Hannah à elle et au bout de rue où elle jouait en échange de quelques pièces.
À la fois roman sur la musique et sur le pouvoir de celle-ci, Le violon sans papiers nous donne aussi une idée de la vie des sans-papiers qui circulent d’un pays à l’autre en étant continuellement rabroués sans que cela devienne un plaidoyer. Joliment illustré par Rémi Courgeon, le roman de Quitterie Simon (qui s’adresse aux lecteurs de 8 ans et plus), en mettant de l’avant la musique et les enfants qui en jouent, constitue une belle façon d’aborder ce problème de société et devraient faire en sore qu’ils ne posent plus les mêmes yeux sur toutes les Hannah du monde.
Titre pour le Challenge Des mots et des notes