C’est la lectrice du peintre néerlandais Bert Verburgh (vers lequel tout lien n’est plus fonctionnel) qui avait rendez-vous ce soir avec les mots du poète breton Gérard Le Gouic. Ceux de son recueil intitulé Géographie du fleuve (paru en 1979) dont elle a tiré ceci :
Le Fleuve n’emmène pas
d’un point à l’autre,
il va de soi à soi.
Si l’idée de vous trouver plongés en plein dépaysement quand vous ouvrez un livre vous plait, Nuit de vent d’António Aurélio Gonçalves est le livre qu’il vous faut lire. L’auteur, né au pays de Cesaria Evora, malgré vingt-deux ans passés à Lisbonne, a choisi pour ce recueil de nouvelles de camper l’action de celles-ci dans son Cap-Vert natal.
Nuit de vent réunit donc neuf nouvelles dont toutes tracent la vie de femmes. Insatisfaites, rêvant chacune d’un monde autre, se demandant si le bonheur sera un jour pour elles, elles sont attachantes et fortes. Plus fortes que le vent qui se lève et qui est l’élément qui lie chacune des nouvelles entre elles.
Un très beau livre, publié en français en 1996 (onze ans après sa parution en portugais), qui ne pourra que vous émouvoir en plus de vous dépayser.
Et pourtant ne dit-on pas que « la Suisse lave plus blanc »? Il faudra que Denise à qui on doit ses clichés nous donne quelques explications…
Comme les DS étaient déjà rares du temps où en trouvait ici, elles sont encore plus rares de nos jours, si bien que je n’ai pas résisté à la tentation de photographier celle-ci!
Mais qu’est-ce qui peut bien passionner ainsi la lectrice de l’illustrateur finlandais Mika Launis pour qu’elle fasse abstraction de tous autour d’elle? Serait-ce ce texte?
Et Armando aurait dansé pour elles en guise de réponse à leur question. Dommage que personne n’ait photographié la scène!
Ce sont rarement les réponses qui apportent la vérité, mais l’enchaînement des questions. [Daniel Pennac]
*toile de Mary Cassatt
