Un dimanche tout en lenteur 6
Il n’y a pas d’autre art que l’art amoureux. C’est l’art souverain de la lenteur et de la vitesse. C’est l’art de susciter un éclair, sans jamais l’arrêter en l’orientant vers nous. (Christian Bobin)
*illustration signée Henry Hutt

Oui ! Il était une fois.
Ou peut-être une autre fois.
Où n’existait pas le Temps,
Où n’existait que l’Instant.
L’Instant où il fait bon Vivre.
Instant où Bonheur enivre.
Où l’Amour remplace le temps,
Les Baisers égrènent l’Instant.
Où Passé n’existe plus.
Et quand au Futur, non plus.
L’Instant doucement coule,
Sur Couple d’Amants qui roucoule.
Puis le Temps s’est inventé.
D’abord simple Sablier.
La Pendule qui « tac et tique. »
Puis cette Horloge Atomique,
Du Césium à l’Ammoniaque,
Plus le temps de faire « tic-tac »
Ce Temps n’a même plus le temps,
De s’arrêter un Instant.
Broyant tout à son passage,
Chassant toute Jeunesse dans l’Age.
Troquant Beauté en laideur.
Chacun courant Dernière Heure.
Le Présent coule en Mémoire,
S’égrenant de soir en Soir.
Où retrouver l’Avenir ?
En quelques vieux Souvenirs.
Mais nous, nous reste notre Amour,
Par-delà ce Temps… Toujours…
Pierre
Commentaire by 10Douze27 — 23 février 2016 @ 4:28