Parce qu’impossible de vivre sans
Mots sur lesquels on bute. Mots qui nous font trébucher ou nous relever. Mots de passage. Mots troubles ou mots lumières. Mots, toujours des mots. Parce qu’impossible de vivre sans.
Mots qui s’offrent, mots qui disent l’indicible. Mots qui s’expriment, mots qui nous expriment. Mots, toujours des mots. Parce qu’impossible de vivre sans.
Mots caresses, mots d’hier, mots de toujours. Mots qui lient, qui délient, qui relient. Mots, toujours des mots, Parce qu’impossible de vivre sans.
*sur une toile de Max Kaus
Je suis si peiné d’avoir envie de rester muet comme une tombe, sinon j’aurais fait un joli commentaire. On va dire que ce sont des mots silences…
Comment by Rezef — 3 mars 2009 @ 13:26
Ecouter les mots… exercice difficile !
«C’est ce qui échappe aux mots que les mots doivent dire.» [ Nathalie Sarraute ]
Il ne faudrait que des mots bleus… Paroles de Jean-Michel Jarre
http://www.youtube.com/watch?v=6XtaBMY9jXo&feature=related
Comment by chantal — 3 mars 2009 @ 15:05
« Les mots qu’on n’a pas ditS » – Yves Duteil.
Mais les cendres du feu des mots qu’on n’a pas dits
Jamais ne sont vraiment éteintes ou refroidies
Elles se consument encore au cœur de nos mémoires
En réchauffant nos nuits d’une lueur d’espoir
Comme du temps qui dort
Au fond du sablier
Mais que l’on garde encore
Pour ne pas l’oublier
Comment by chantal — 3 mars 2009 @ 15:11
« Quand on se souvient d’un beau vers, d’un beau mot, d’une belle phrase, c’est toujours dans l’air qu’on les lit ; on les voit devant soi, les yeux semblent les lire dans l’espace. On ne les imagine point sur la feuille où ils sont collés. »
Joseph Joubert
Comment by Denise — 3 mars 2009 @ 15:26
Yves Duteil… Jean-Michel Jarre… ça sent la promo ça…
Comment by Rezef — 3 mars 2009 @ 23:23
Très juste ce que tu exprimes là, Lali !
En guise d’écho…
Nomadisme
Rinforzanto
(en renforçant le son)
Quand on aura fini
de déambuler
d’arpenter sans raison
des chemins de traverse
qui ne mènent qu’à la trappe
quand on aura fini
d’être le berger frileux de nos mots
de décolorer les voyelles
qu’un autre illumina
un jour d’ivresse
quand on aura fini
de lyncher les rêves
de louvoyer entre les émotions
de nous égarer
à marée basse
quand nos rengaines ne seront plus
que métaphores usées
reflets fripés et menteurs
on dira peut-être l’ossature
qui nous tenait dans l’incandescence
on osera peut-être
lâcher sans ménagement
notre tendresse sauvage
sur les autres âmes
on dira sans doute
la vanité de nos graffiti
la nausée qui nous noie
face à la destruction fanatique
ou à la lente altération
de la vie
on dira enfin
la discordance
de nos polyphonies
de mutants insomniaques.
Quand on aura fini
ne sera-t-il pas trop tard ?
Extrait de Autres mesures, recueil à paraître
Comment by agnès — 4 mars 2009 @ 4:46