Nudités 10
Le parfum
Il ressemble à son matin quand les draps hissent le jours
Aux fenêtres et blessent ses paupières eau de peut-être
Ou comme une rosée qui fume sur l’épaule prête au jour
Après les ailes repliées de la nuit vienne le leurre
L’ultime champ de fleurs qui raconte ses rêves couchés
Dans le fond avec le soleil pour timon à toute heure
Il est l’aube du mensonge qui pare la peau sans honte
D’une chasuble invisible comme le chasseur chante avec
L’appeau
Alain Duault, Nudités
*choix de la lectrice d’Henri Matisse