L’imperceptible mouvement des saisons
Et soudain, tout n’était plus pareil. Quelques heures à peine à ne pas mettre le nez dehors et tout avait changé. L’odeur de l’air s’était transformé, les ors et les rouges s’étaient installés ici et là. Des feuilles jonchaient le sol. Quelques timides fleurs poussaient leurs derniers cris. L’automne était venu, comme ça en quelques heures.
Et la lectrice de Zacharie Astruc est rentrée. Son décor n’avait pas bougé. Elle était toujours la même, celle qui le matin même avait cueilli des roses au jardin. Mais tout n’était plus pareil. L’imperceptible mouvement des saisons avait fait son œuvre. Elle venait d’entrer dans une autre phase de sa vie. Et ce soir, elle n’ouvrirait pas le livre posé près d’elle.

L’automne s’installe gentiment mais sûrement et a demandé poliment à l’été de revenir l’an prochain.
« L’automne est le printemps de l’hiver. »
Henri de Toulouse-Lautrec
Commentaire by Denise — 30 septembre 2008 @ 9:53