Le tramway de la rue Augusta
Armando, qui connait mieux que quiconque Lisbonne, aura-t-il quelque chose à nous raconter à propos de ce tramway ou de cette rue?
24 janvier 2024
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Armando, qui connait mieux que quiconque Lisbonne, aura-t-il quelque chose à nous raconter à propos de ce tramway ou de cette rue?
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Ce tramway autrefois nonchalant et discret a connu le bonheur de relier deux parties éloignées de Lisbonne, au temps où les voitures n’étaient que l’apanage de quelques-uns.
Avec les années, la voiture s’est démocratisée (comme ils disent) et le 28, après quelques années de « solitude », a trouvé une nouvelle raison de vivre dans les mains impitoyables des agences touristiques qui l’ont réduit à une promenade touristique sans âme, à travers la ville.
Si on veut vraiment en profiter de ce qui reste de sa splendeur d’autrefois, il faudra se lever tôt et prendre le tout premier, à l’heure où Lisbonne se réveille. Il est vide. Ou presque. À peine quelques lève-tôt, qui s’en vont gagner leur pain. Et on l’entend glisser heureux, sur les rails encore endormis, comme au temps de sa jeunesse. Lisbonne se découvre dans ses couleurs matinales, comme une ville heureuse et tolérante. C’est là, dans ses premières heures, que le 28 prend toute sa raison d’être.
Puis, plus tard, avec l’euphorie bruyante des touristes de passage, assoiffés de rien, qu’ils ramèneront chez eux heureux, le 28 se déplace. Dans un va-et-vient apathique. Fatigué et sans âme. De la Graça au cimetière des Prazeres.
Commentaire by Armando — 25 janvier 2024 @ 23:59