La chanson
La lectrice de George Washington Lambert a déplié les feuillets. Les mots de l’aimé étaient tendres, comme chaque fois. Il ne savait qu’être tendre. Comme personne. Jusque dans cette chanson interprétée par Reggiani qu’il avait recopiée pour elle :
Dans ses yeux…
Elle avait dans ses yeux d’enfant
Autant d’avril que de décembre
Autant de flamme que de cendre
Autant d’hiver que de printemps…
Elle avait dans ses yeux changeants
Autant de soleil que de neige
Autant d’Islam que de Norvège
Autant d’Orient que d’Occident
Autant d’Orient que d’Occident…
Elle avait dans son rire clair
Autant de joie que de tristesse,
Autant d’espoir que de détresse
Autant d’étoiles que d’éclair…
Elle avait dans ses yeux vraiment
Autant de chaleur que de glace
Autant de vide que d’espace
Autant d’espace que de temps.
Elle est venue je ne sais d’où
Dans le cœur du mois d’août…
Elle a changé dans ma maison
Le cœur des saisons…
J’ai vécu dans ses yeux d’enfant
Autant de juin que de septembre,
Autant de roux que de bleu tendre
Autant d’automne que d’été…
J’ai vécu dans ses yeux changeants
Un compromis de diable et d’ange
Dans un voluptueux mélange
De mensonge et de vérité
De mensonge et de vérité…
Je suis né pour croire aux miracles
Et je cherche ma part de Dieu
De tabernacle en tabernacle
Quand parfois le miracle a lieu…
Je trouve dans ses yeux d’enfant
Autant d’extase que d’ivresse
Autant d’amour que de tendresse
Autant de joie… que de tourment

Une toile magnifique et des paroles de chansons superbes. Quel bel ensemble !
Commentaire by Denise — 27 septembre 2008 @ 7:05