J’aurais tout fait pour lui plaire
J’aurais tout fait pour lui plaire. J’ai tout fait pour lui plaire. Surtout lire. Parce qu’il aimait les livres. Parce qu’il aimait les enfants à l’âge où ils savaient lire. Pas les bébés à qui on fait guili guili. Et j’ai appris vite. Les lettres, quelques mots. Et comme il était fier.
Et je m’installais avec mes lunettes de plastique qui me venaient de ma trousse de docteur. Le stéthoscope bidon n’était pas loin et je m’en servais de temps en temps entre deux paragraphes. Parce qu’on ne peut pas être sérieux tout le temps.
Aucun mot ne me rebutait. Je les prononçais plus lentement quand je n’étais pas certaine. Un truc que semble avoir adopté la lectrice de Georgios Iakovidis. Et quand j’avais fini l’article du journal, je recevais les plus doux des baisers. Ceux d’un grand-père à qui je plaisais. Je dirais même plus : qui m’aimait.

Très touchant billet Lali.
Commentaire by Denise — 30 mars 2008 @ 15:34