En vos mots 825

Alors que je viens à l’instant de valider les quatre textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire afin de vous plonger dans des univers bien différents, je vous propose cette semaine de donner vie en vos mots à cette illustration signée Amanda SinSanto.
C’est avec plaisir que nous vous lirons dans une semaine, et pas avant, alors que les commentaires seront rendus visibles.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
Des univers bien différents … Oups
Souvent … une vie de chien, après
Avoir su.
Mais souvent on a du chien, aussi
Après.
Ce matin, jouer aux Dinosaures sur Maman jolie qui lit sur la causeuse, j’en ris. Avec mes doudous terribles. Avant d’aller au Mac Do, ce midi, sans Papa, oui c’est comme ça, et si souvent aujourd’hui.
Est-ce ainsi aussi dans toutes les autres dimensions, dans toutes les autres versions de mes histoires du soir ? Je ne sais pas,
mais :
”À cet instant, venant de terminer son ouvrage « Origine et évolution de la vie », Henri Fairfield Osborn – paléontologue réputé, se demande si, lorsque le poste de Président de L’American Museum sera libre, début 1925, il y sera largement élu …
Tandis que dans un autre monde parallèle pour un tout autre Henri Fairfield cette pensée, signe qu’il en est à peu près au même stade de sa carrière, se trouve soudain interrompue par des Visiteurs qui vont induire une véritable révélation puis le moteur d’une incroyable révolution.
Pendant son enlèvement à bord du vaisseau spatial où il est interrogé, il détaille ses différents travaux dont la découverte de Tyrannosaurus Rex et l’étude des chromatines cellulaires sur les mécanismes de l’évolution des espèces. Et pourtant les Aliens s’esclaffent fort top trop graves, au fur et à mesure de ses pauvres explications scientifiques.
Du temps des dinosaures, leurs ancêtres avaient déjà étudié et enregistré depuis longtemps tout ce qui a trait à la vie sur Terre. Ainsi Henri peut maintenant visualiser sur écran géant 3D la faune et la flore de l’époque du Tyrannosaure. Il est étonné par les apparences, les comportements, et, par dessus tout, par tous les schémas explicatifs des Aliens. Il est bouleversé par la complexité et la formidable puissance de la double hélice d’ADN, aussi par la place qu’occupent les continents, par leurs mouvements inattendus, et par des époques géologiques 500 fois supérieures à ce qu’il connaissait.
Une fois Henri libéré, l’Histoire des Sciences reprend son cours normalement. Dès le lendemain, il ouvre avec son frère son premier restaurant à Des Plaines, et aujourd’hui Mac Fairfield’s, dit Mac Fair, reçoit là-bas 60 millions de clients par jour à travers le monde ! ”
…
http://idata.over-blog.com/4/08/21/02/tyranosaurus.jpg
Commentaire by Cavalier — 13 février 2023 @ 7:27
Quand Mamie veut se reposer,
Ce n’est pas une mince affaire,
Avant d’être bien installée
Et de pouvoir se distraire.
Au chaud sur le canapé
Avec le roman de ses rêves,
Elle a oublié son café,
Et la voilà qui se relève.
Ses lunettes droit sur le nez,
Elle se plonge avec délice
Dans le livre qu’elle a commencé.
Mais arrive son petit-fils!
Accompagné de ses dinos,
Il a sauté sur le sofa,
Et les voila parlant tout haut,
Mais qu’ils font du bruit ces trois-là!
Seul le chien garde le silence.
Si lui reste imperturbable,
Mamie qui a moins de patience
Peut aussi en être capable!
Commentaire by anémone — 15 février 2023 @ 14:26
Il m’arrive souvent de m’égarer dans ces endroits de perdition que sont les vieilles librairies où des livres oubliés et usés par l’existence et par des mains semblent en sursis dans un ultime espoir d’être adoptés.
Je passe des heures chez Paul Page (c’est son vrai nom) où je suis devenu une ombre tellement familière qu’il finit par faire semblant d’oublier ma présence et me laisse déambuler de rayon en étagère, comme un frère de silence, jusqu’à ce qu’il gémisse, comme pour un avertissement, de sa voix rauque et fatiguée Bientôt je ferme…
Un après-midi pluvieux d’automne, où rien ne se passe, alors que je bouquine mon ennui, je trouve, dans le rayon Histoire du monde, un livre de mon enfance, si familier que j’ai dû retenir ma respiration. Et c’est peu dire.
Dès les premiers mots il m’est venu le sentiment étrange d’entendre une voix. Une voix tellement familière, venue de l’enfance. Devant mes yeux, il y avait comme des images que je croyais effacées. Patou, le chien heureux qui sommeille. Béatriz qui écoutait en chantonnant, comme un enfant gâté. Et grand-mère, imperturbable, s’amusant de ses interjections. Musicales et heureuses.
Comme un tableau intime de l’enfance. À jamais dans mon cœur.
Commentaire by Armando — 17 février 2023 @ 0:32