En vos mots 755

Comme c’est pour moi un long weekend, j’ai acheté hier un journal version papier. Pour le plaisir. Parce que j’avais du temps devant moi. Parce que j’en avais envie, tout simplement. Peut-être même parce que je ne l’avais pas fait depuis des mois. Est-ce le cas du lecteur du peintre irlandais Hector McDonnell? À vous de nous le dire. En vos mots. Comme vous le faites semaine après semaine.
Ce n’est que dimanche prochain que vos commentaires seront validés. Vous avez donc plus que le temps de lire les textes déposés sur l’illustration de dimanche dernier avant de faire vivre cette nouvelle scène livresque.
D’ici là, profitez des beaux jours. La pluie d’automne sera bientôt (et trop rapidement à mon goût) au rendez-vous.
Un chien et un journal:
Le bonheur suprême.
Compagnon animal
Dans un lieu qu’on aime.
Un journal et un chien:
Des moments de grâce.
Bruissement quotidien
Des instants qui passent.
Un chien et un journal
Qui la joie appellent,
Transforment le banal,
Et la vie est belle!
Commentaire by anémone — 14 octobre 2021 @ 16:43
Il fut un temps, tout au début, où le téléphone n’arrêtait pas de sonner. Mon départ en pension avait laissé, disaient-ils, un grand vide. Pour dire vrai je l’ai toujours cru. Un peu. Si peu.
Cependant, je m’habituais à ces coups de fil pour demander de mes nouvelles.
Puis, au fil des jours, les coups de fil ont été plus espacés. Les dialogues plus rares. Il m’arrivait de les appeler à mon tour, mais l’envie de nouvelles était devenue moins friande. À croire que le temps m’avait éloigné de leurs pensées. Un petit peu chaque jour. La sonnerie du téléphone est devenue de plus en plus espacée. Jusqu’ à ce qu’un jour, ils aient décidé de se taire.
Depuis, j’ai appris à vivre sans mots. Le silence est devenu une habitude. Une religion. Quelquefois je me trouve bêtement à parler à mon chien qui me répond en remuant la queue. Je suppose qu’il est content que je lui parle.
Et mes journées se passent ainsi. Remplies. De solitude en lectures. Parfois les souvenirs, la nostalgie, puis mon chien, viennent me rappeler mes devoirs de maître. Et nous partons faire une promenade.
Aujourd’hui, alors que je lis un article très intéressant sur le langage des signes, le téléphone a décidé de se mettre à sonner. Le con. Il me reste encore une bonne demi-page à lire. Et le téléphone qui n’arrête pas. S’il sonne toujours à la fin de mon article peut-être je me déciderai d’aller entendre ce qu’il me veut. J’ai bien dit peut-être…
Commentaire by Armando Ribeiro — 16 octobre 2021 @ 9:58