En vos mots 546
Alors que je viens tout juste de valider les quatre textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire, il est temps pour moi de vous proposer autre chose pour titiller votre imagination. Et pourquoi pas quelque chose d’humoristique?
Il est question de lecture, bien évidemment, dans cette illustration de Richard Sargent, mais aussi de musique puisque celle qui chante de tout cœur et à pleins poumons semble s’écarter un peu de la partition devant elle.
À vous de jouer maintenant et de faire vivre en vos mots cette image. Aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques lignes.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

La cantatrice est audacieuse,
Beethoven s’en retrouve chantant,
Mais les hommes tous ici présents
Ont la figure plutôt soucieuse.
La cantatrice est amoureuse,
Mais elle ne chante pas son amant.
La voilà peut-être dévoilant
Quelque liaison mystérieuse,
A ne point semer à tous vents?
Ils ont même la mine furieuse:
Irait-elle les interpellant?
Elle semble d’humeur facétieuse,
Peu prête à rester dans le rang.
Elle pourrait devenir dangereuse
En révélant quelques serments
Qui devraient rester en veilleuse.
Ou irait-elle tout simplement
Porter la bannière hideuse
De ces femmes sans aucun jugement,
De ces féministes calomnieuses?
Elle y va trop fort là, vraiment.
Elle a l’allure bien moqueuse
Et ignore triomphalement
De sa voix pourtant mélodieuse
La partie mâle du regroupement.
Pourrait-elle, l’ignominieuse,
Les ignorer si complètement?
Ses paroles sont élogieuses,
Mais pour les femmes uniquement.
Jusqu’où ira cette frondeuse?
Voilà qu’ils comprennent subitement
A qui elle adresse, licencieuse,
L’expression de ses sentiments:
Son amour pour la femme rieuse
Au piano les accompagnant,
Elle le leur livre, vibrante, heureuse,
Quoique avec quelque emportement.
Sa tendresse restée silencieuse
Eclate soudain violemment,
Et la pianiste radieuse
De ce superbe dénouement,
Y va de sa voix lumineuse
Pour célébrer leur engagement.
Commentaire by Anémone — 24 septembre 2017 @ 12:19
C’était un soir de fête
Un anniversaire de mariage
L’alcool peut rendre bête
Et voir même davantage
Marjolaine au piano
Se prenait pour Debussy
Anne chantait faux
Et la vieille chorale aussi
Beethoven avec sa surdité
Faisait un peu la gueule
Mais on était là pour s’amuser
Et tant pis s’il se sentait seul
C’était juste un soir de joie
Vraiment pas grand-chose
On était venus ce soir-là
Pour voir la vie en rose
On a chanté tant de chansons
Le bonheur cela se partage
C’était si bon de faire les cons
Pour l’anniversaire de mariage.
Commentaire by Armando — 25 septembre 2017 @ 2:42