En écoutant le vent
La lectrice de Theodore Earl Butler écrit-elle en écoutant le vent comme je le fais? Ce souffle lointain et puissant qui fait dire il fait un vent à écorner les bœufs? Peut-être. Et peut-être se dit-elle que depuis qu’elle sait la source de cette expression, celle-ci est encore plus précise? Quoi de plus imagé que ce vent si fort qu’il fera en sorte qu’il n’y aura pas de mouches dans l’air, nuisant à la cicatrisation des plaies des bœufs écornés?
Oui, elle se dit tout cela. Sûrement. Et elle se dit que la langue est belle, parce que vivante.
