Ce que mots vous inspirent 68
Quand l’amour a su dire enfin son propre nom, les lèvres n’ont plus qu’à sourire et se taire, et couvrir de baisers. (Denys Gagnon)
Voilà plusieurs fois que la lectrice de l’artiste britannique Henry Payne relit cette phrase écrite sur une feuille qui a dû tomber de la poche de quelqu’un, puisqu’elle a trouvé le papier plié en quatre par terre, entre l’épicerie et la maison.
Mais maintenant, que faire de cette phrase? La copier pour la conserver et laisser à son tour tomber le papier pour quelqu’un d’autre la trouve? Ou alors, vous la céder, pour ce que mots vous inspirent? Pourquoi pas?
La phrase est à vous pour sept jours, puisque je ne validerai aucun commentaire avant mercredi. Une si jolie phrase, ce n’est pas un beau cadeau de Saint-Valentin?

Entre les points de suspension de la nuit
S’inventent mes étoiles
Je veille à la marée de leurs rêves
Parfois mes mots accostent au bord de ton âge
Cependant l’encre sèche sous ma plume doigt
Ecrire sur tes lèvres la langue de tes silences
Le vert de tes yeux se vide à la paille
Pour ce parfum d’été
Et ces moissons du ciel dans les vents d’anges.
Telle cette ombre au loin que j’aperçois
Tous ces mots que je peins sans pinceaux
Se déposent ça et là comme taches dans l’eau
J’ai ta terre sous les ongles où que tu sois
J’ai fait moisson de peut être
A cueillir la fleur de tes oublis
Dans la marge il y a ton adresse
Mon enveloppe de maladresses
Quand mon timbre est sans voix sous nos pas affranchis.
J’ai rendez vous avec toi rue de la Bucherie
Pour le jour où tu viendras… Peut-être.
Commentaire by Olivier — 12 février 2009 @ 15:47
Sourire et se taire: pour moi, c’est le plus beau des mystères, le plus révélateur.
Commentaire by M. Labrèche-Larouche — 16 février 2009 @ 11:21
Après avoir ramassé ce petit billet par terre à vingt mètres de son entrée, Carine presse le pas pour rentrer chez elle, curieuse de savoir si c’est une lettre d’amour ou tout autre chose !
Carine a pour habitude de s’asseoir au pied de son lit dans sa jolie chambre bleue pour lire. Que ce soit un livre, une revue, des lettres…c’est son coin à elle.
Elle déplie délicatement le petit papier déjà bien endommagé et lit la magnifique citation de Denys Gagnon,
« Quand l’amour a su dire enfin son propre nom, les lèvres n’ont plus qu’à sourire et se taire, et couvrir de baisers ».
Ne sachant pas qui a laissé tomber ce joli billet, Carine a une idée !
Puisque Jean vient me rendre visite ce soir, je vais laisser le billet ouvert, bien en évidence, sur la table du salon. Je connais bien Jean et je sais qu’il va regarder discrètement le billet pendant que j’irai préparer le café…
Installé au salon, Jean, tout aussi curieux que Carine, aperçois le petit billet et après l’avoir lu, ne posant aucune question, se dirige vers Carine pour l’enlacer très tendrement. Le message est passé !
Le lendemain matin, Carine rendra la liberté au petit billet, plié à nouveau en quatre soigneusement et le laissera glisser négligemment à terre où le vent l’emmènera vers qui voudra bien le ramasser…
Commentaire by Denise — 16 février 2009 @ 15:10
Merci à Olivier et à Michelle qui se sont joints à Denise pour commenter la citation de la semaine. En espérant vous revoir!
Bon mercredi à tous!
Commentaire by Lali — 18 février 2009 @ 8:03
Sourires,
En fonction du temps, de l’inspiration, je reviendrai oui, car jouer avec les mots est un bonheur, et lire ce qu’inspirent à d’autres les mêmes mots est une source fraîche pour l’imagination.
Je continue à découvrir ce lieu, et comme vous écrivez plus vite que je ne lis, je pense avoir encore à découvrir pendant quelques temps; de quoi faire durer le plaisir.
Commentaire by Olivier — 18 février 2009 @ 8:29