Les petits livres carrés de mon adolescence
Y a-t-il encore parmi les lectrices du pays de Lali, certaines qui se souviennent des minuscules romans carrés que nous lisions à l’âge de la lectrice de Kathleen McKenna, dans la collection Mademoiselle Âge Tendre? Ils étaient tout droit issus de la revue du même nom, petite sœur de Salut les copains. Oui, je sais, ça fait un bail tout ça… Trente ans?
Je les avais tous. Comme j’avais aussi une montagne de ces deux revues. Et puis, à vingt ans, grand ménage. Je n’étais plus une adolescente. Je faisais des études littéraires. Pas question que mes amis d’université connaissent mon époque fleur bleue. Et pourtant… Je pouvais passer à quatorze ans de ces romans miniatures (dont certains écrits par Didier Decoin, pas encore lauréat du Goncourt) à Émile Nelligan ou Victor Hugo. Sans problème. Sans cas de conscience, non plus.
On ne peut pas tout conserver, c’est vrai. Et probablement que je n’aurais plus jamais touché aucun de ces romans… Je regrette tout de même de ne pas en avoir gardé un. Juste un, en souvenir de moi…







