Lali

On a tôt fait
de tout plaquer 
de tout balayer 
de tout effacer 
de reculer d'un pas 
de cent de mille 
alors qu'on aurait pu 
sauter dans le vide 
comme à vingt ans 
l'instant d'avant 

(septembre 2023)

*toile de Shelton Walsmith

Ce qu’elle est belle cette maison, qui se trouve dans le quartier de Wallau, à Hofheim, en Allemagne. Vous ne trouvez pas?

et puis tes mots
comme une caresse
sur ma peau

ne laisse jamais
le silence
s'infiltrer entre nous

*sur une illustration d'un artiste inconnu

Pour souligner l’anniversaire d’Ève, ma filleule en or, quelques tulipes et jacinthes, une carte qui m’a été envoyée d’Allemagne.

J’ai toujours aimé les koalas. Et bien avant l’arrivée de Koko, le koala en peluche, dans ma vie. Aurai-je le bonheur d’en serrer un vrai contre moi un jour?

Tous les matins, on a une mission. Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer. La beauté au milieu des laideurs. La gentillesse au milieu des visages fermés. Les caresses au milieu des griffes. La tendresse au milieu des gifles. L’ouverture au milieu des fermetures. Si vous acceptez cette mission, la journée sera magnifique. Si vous la refusez, allez vous recoucher tout de suite! (Édouard Baer)

*toile de Jean-Paul Schmitt

On a fait le tour de nos vies. Du moins, de ce qu’on avait envie de partager. De ce qu’on a été en mesure d’exprimer en taisant peut-être le plus intime ou ce qui faisait le plus mal.

On a aussi ri de nos bêtises. Heureusement. Et on a beaucoup regardé derrière nous parce qu’il n’est pas facile de se projeter dans l’avenir.

Trop de souvenirs, trop de tristesse malgré nos rires.

Et puis, le silence a pris de plus en plus de place. On se parlait du bout des yeux.

Elle s’est éteinte un peu, je le sens bien, et peut-être que moi aussi. Nous avions été si proches autrefois que nous rapprocher a bousculé nos vies actuelles.

On ne savait plus comment se dire au revoir. On ne savait pas si et quand on se reverrait. Alors, je l’ai prise dans mes bras et nous avons pleuré toutes les deux.

Je ne l’oublierai jamais.

*toile signée Holly Wojahn

Cette carte peut sembler banale, mais elle ne l’est pas du tout pour moi. Elle me rappelle combien j’aimais dessiner et à quel point des journées de 36 heures me conviendraient pour faire le quart de la moitié de tout ce dont j’ai en tête. Notamment, dessiner.

Nous avons tous besoin d’illustrations qui nous font sourire. Celles de l’artiste Fred Benaglia réussiront à coup sûr, j’en suis convaincue.

Trouver une telle carte dans ma boîte aux lettres, ce n’est rien d’autre qu’un pur moment de bonheur!