Tout ce qui nous arrive, les choses qui nous arrivent, entraine des petits cataclysmes, même les choses minuscules on ne s’en méfie pas. Elles nous blessent, elles nous blessent, continuent de nous blesser, et sont aussi cruelles qu’elles étaient ordinaires au moment d’arriver ; ainsi sommes-nous la proie de tristesses dérisoires… (Christina Mirjol)
Certaines de mes amies me connaissent décidément beaucoup. Chantal et Anne Marie ont toutes deux choisi cette aquarelle de Christian Graniou pour moi. Un choix parfait.
Parfois, quand on pense dire quelque chose de gentil, on a l’impression d’avoir tout faux, qu’on aurait mieux fait de se taire. Encore une fois. Et on se tait de plus en plus.
Pourtant, il y a des personnes à qui j’ai dit ou ai eu envie de dire que j’étais aussi bien avec elles que quand je suis seule. Car je suis bien quand je suis seule. Et depuis que je suis toute petite. Ce n’est pas une chose à laquelle je me suis habituée en raison de ma situation. Ça m’est naturel.
Je ne m’ennuie jamais. Je ne dis pas que certaines personnes ne me manquent pas. L’ennui et le manque sont différents à mes yeux.
L’ennui, c’est tourner en rond, ne pas trop savoir comment s’occuper ou bien s’activer sans grand plaisir. Or, ça ne m’arrive jamais. Mon quotidien est tissé de petits plaisirs qui ne requièrent que moi. Les livres, la musique, les cartes postales, entre autres.
Le manque, c’est autre chose. C’est cette absence qu’on ne peut combler, mais qui, si elle l’était, apporterait davantage de couleurs à cette vie déjà bien pleine.
Oui, je suis loin d’être malheureuse lorsque je suis seule. Même si cela semble étrange à certaines personnes. Celles à qui je ne dirais jamais que je suis aussi bien avec elles que seule.
Déjà un autre dimanche! Et qui dit dimanche au pays de Lali dit un nouvel En vos mots. C’est chaque fois un moment agréable que celui où je choisis la scène livresque que je vous soumettrai, ne sachant quel angle vous lui donnerez lorsque vous la ferez vivre à votre façon.
Mon choix s’est arrêté sur une toile de François-Louis Lanfant de Metz. La suite vous appartient. Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc amplement le temps d’écrire quelques lignes et de lire, et même de commenter, les textes déposés sur la scène de dimanche dernier.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à chacune et chacun d’entre vous!
Il m’arrive de passer des heures à surfer sans me rendre compte du temps qui passe. C’est ainsi que je déniche des citations et fais connaissance avec le travail de certains artistes. Aujourd’hui, Jeanie Hye.
Quelle merveille que cette carte fabriquée spécialement pour moi. Quel souci des détails. Et avec un thème tout à fait approprié pour Lalittéraire et Laliseuse que je suis.
Entre les courses du samedi et un peu de ménage (mais pas trop), vais-je trouver le temps de lire un peu? C’est ce que je me souhaite. Ma pile de livres à lire commence à être très haute. Mais comme j’angoisse quand elle ne l’est pas, aussi bien que ce soit ainsi!
Tant qu’il y aura une aurore qui annonce le jour, un oiseau qui se gonfle de chant, une fleur qui embaume l’air, un visage qui nous émeut, une main qui esquisse un geste de tendresse, nous nous attarderons sur cette terre si souvent dévastée… (François Cheng)