Le chat botté

Une illustration de nul autre que Gustave Doré.

Difficile de n’en choisir qu’une seule. Kouign Amann ou île flottante? Ou alors opéra?
*illustration d’Amélie Laffaiteur

Le silence a cette vertu de laisser parler le regard, miroir de l’âme. On entend mieux les profondeurs quand on se tait. (Agnès Ledig)
*toile de Georges Lemmers

Tranches d’ananas

Ponte Rialto, Venise

Homme pleurant et spirales

Jardin sans fin
Quatre cartes postales envoyés de Suisse par Agnes, qui sera à Montréal en juin, mettant en vedette des tableaux signés Friedensreich Hundertwasser, un artiste que j’aime beaucoup.

Alors que je viens tout juste de valider les textes déposés sur la toile de dimanche dernier, il est l’heure de vous proposer une nouvelle scène livresque à raconter en vos mots.
C’est sur une illustration de Nadezhda Goretovskaysa que mon choix s’est arrêté, en espérant que celle-ci vous inspirera quelques lignes. Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus que le temps de faire vivre cette illustration.
D’ici là, bon début de mars et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.

J’aime ces heures où le soleil dort encore et où tout est silencieux dans l’immeuble. Ces minutes qui précèdent le grand brouhaha de la vie.
Un livre me tient parfois compagnie. Ou des images que je me promets de raconter. Ou bien mes cartes postales. Ou encore une mélodie d’une autre époque ou toute récente. Toutes ces choses qui me tiennent en vie.
Et je regarde par la fenêtre. Pas d’océan en vue sauf si je ferme les yeux. Mais rien ne m’empêchera de ne pas profiter de ces minutes de bonheur oû je souris sans raison particulière.
*toile de Lawrence Gowing

Je ne l’avais pas croisée depuis longtemps. très longtemps. Probablement trop longtemps. Pourtant, il fut un temps où nous étions tellement proches l’une de l’autre. Nous lisions les mêmes livres, nous avions des amis en commun, nous aimions les mêmes musiques.
Et même si nous n’avions plus qu’un contact épisodique, nous ne sommes jamais devenues des inconnues l’une pour l’autre et savions reprendre la conversation où nous l’avions laissée. Ce n’est d’ailleurs pas la seule personne avec qui il m’est possible d’entretenir un tel lien.
Mais entre nous, je pense que ça allait plus loin encore. Nous nous retrouvions dans le regard que nous posions sur certains événements, sur des situations. Et parfois même dans nos silences.
Elle rentrait de la bibliothèque, chargée de livres. Et c’est autour d’un café que nous les avons examinés. Un par un. J’avais envie de tous les lire.
Le fil n’était pas rompu. J’étais si heureuse de retrouver cette vieille amie qui m’avait accompagnée dans tant de tourmentes et dans autant de moments exceptionnels et heureux.
Et ce matin, alors qu’il fait encore noir et que je prends mon premier café de la journée, je pense à elle. Avec comme une envie de vous la raconter davantage.
Et si je parlais d’elle? Et si je lui faisais de la place au pays de Lali? Voilà quelques jours que l’idée germe. Comme une évidence. Non, je ne l’ai pas croisée pour rien il y a deux semaines.
Elle a vécu tant de vies qu’elle n’écrira jamais. Je serai sa voix.
*sur une toile de Linda Valere

Avec mars qui débute aujourd’hui, vous aurez sûrement deviné que j’ai hâte de voir les premières tulipes.
+photo de Martina Issler