Un dimanche avec Réjean Ducharme 9
Évitez les hommes qui font étalage de leur élégance et de leur santé, et dont chaque poil a sa place assignée. Ce qu’ils vous disent, ils l’ont dit à mille autres. (Réjean Ducharme)
*toile de Leslie Graff
Évitez les hommes qui font étalage de leur élégance et de leur santé, et dont chaque poil a sa place assignée. Ce qu’ils vous disent, ils l’ont dit à mille autres. (Réjean Ducharme)
*toile de Leslie Graff
Plus un système est sensible, intelligent, perceptif, plus les moyens qu’il est forcé de développer pour se protéger sont violents, puissants. (Réjean Ducharme)
*illustration de Chad Gowey
Comment comprendre et régir ce qui m’englobent comme la mer englobe le poisson? On ne peut pas voir ce en quoi on nage. Les poissons ne voient pas la mer. (Réjean Ducharme)
*toile d’Edward B. Gordon
Il croit qu’aimer est un verbe d’action:il ne sait pas que c’est un verbe d’état. (Réjean Ducharme)
*illustration de Pablo Gallo
Ce n’est pas parce que nous avons eu un été plus que moyen jusqu’ici qu’on ne peut pas penser qu’il finira par arriver. Et ce n’est pas parce que je passerai mes vacances à Montréal que j’ai oublié les plages de mon enfance.
C’est pourquoi, en ce dimanche d’août, j’ai choisi pour vous cette toile du peintre belge Paul Hagemans, afin que vous lui donniez vie, en vers ou en prose. En vos mots. Comme vous le faites si bien depuis plus de dix ans.
Ce n’est que dans sept jours que je validerai tous les commentaires déposés, ce qui vous laisse amplement le temps de déposer quelques lignes. D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Nous pouvons entasser montagnes sur montagnes, les escalader, aller jouer dans les étoiles avec nos mains. Tout prendre, nous saisir de tout. Tout nous appartient : il suffit de le croire. (Réjean Ducharme)
*toile d’Istvan Nagy
Quelqu’un qui suit la vérité jusqu’au bout, qui en a la force, est quelqu’un qui escalade un rayon de soleil et finit par tomber dans le soleil. (Réjean Ducharme)
*toile d’Alexei Fedorovich Mamimov (dont toute trace a disparu)
À un jour près naissait en 1941 Réjean Ducharme, le plus mystérieux de tous les écrivains québécois puisque les deux seules photos de lui datent de cinquante ans. Les lecteurs et les lectrices du jour, en commençant par ce personnage créé par l’illustratrice Marie Mainguy, ne se dévoileront pas plus pour nous offrir des citations de celui qui, à 24 ans, faisait une entrée remarquable dans le monde de la littérature avec L’avalée des avalés et qui a notamment écrit : Chaque page d’un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure.