Un dimanche avec Francis Ponge 6
Poète, non pour exprimer le silence.
Poète, pour couvrir les autres voix surprenantes du hasard.
(Francis Ponge)
*toile de Stephen John Darbishire
Poète, non pour exprimer le silence.
Poète, pour couvrir les autres voix surprenantes du hasard.
(Francis Ponge)
*toile de Stephen John Darbishire
Je : cette apparition mince et floue, qui figure en tête de la plupart de nos phrases. (Francis Ponge)
*toile de Jane Cruickshank
Parce que l’hiver n’en finit plus de rajouter une couche alors qu’on espérait bien qu’il était en train de nous faire ses adieux, j’ai plus que besoin qu’on me raconte des histoires pleines de fantaisie qui me fassent oublier tout ça, raison pour laquelle j’ai choisi pour vous cette illustration signée Lido Contemori.
À vous maintenant de lui donner en vie en vos mots, comme vous le faites semaine après semaine depuis près de dix ans. Et, comme le veut l’habitude, aucun comment commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps de concocter une histoire ou d’écrire un poème.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Toute tentative d’explication du monde tend à décourager l’homme, à l’incliner à la résignation. Mais aussi toute tentative de démonstration que le monde est inexplicable (ou absurde). (Francis Ponge)
*toile de F. L. Crauford
Les choses les plus épaisses ne s’abordent pas sans subir quelque amenuisement. (Francis Ponge)
*toile de Rosalie Chichester
L’on devrait pouvoir à tous les poèmes donner ce titre : Raisons de vivre heureux. (Francis Ponge)
*toile de Christina Chatzideve
C’est demain son anniversaire. Poète et essayiste, Francis Ponge est en effet né un 27 mars, plus précisément en 1899. Proche des surréalistes, il demeure principalement connu pour Le parti pris des choses.
Je profite donc de ce presque anniversaire pour vous proposer quelques phrases tirées de ses livres, de même que quelques scènes où des livres sont à l’honneur, en commençant par celle-ci : Le langage ne se refuse qu’à une chose, c’est à faire aussi peu de bruit que le silence.
*aquarelle de Cynthia Allman
Le feu qui brûle n’est pas celui que je vois
Il y a des pas sur la neige
La neige garde tout en mémoire
Et lorsqu’elle est fatiguée de la terre
Elle tombe à nouveau.
Katerine Caron, Cette heure n’est pas seule
*choix de la lectrice de Lena Postuma
Je savais bien que les produits Nivea avaient une longue histoire, mais j’ignorais que la compagnie Nivea datait de 1911 et que la société était allemande. Je ne savais pas non plus que c’est à un pharmacien, Paul Carl Beiersdorf, que l’on doit la création de la célèbre crème à la boîte bleue.
C’est à la faveur de cette carte postale envoyée par Sabine, reproduisant une publicité de la crème Nivea datant de 1924, que j’ai appris tout cela. Comme quoi, une fois de plus, les cartes postales ne cessent de nous en apprendre.
Tout ce qui s’accumule ferme les yeux
Le sommeil n’a plus de corps
Il cherche une maison
Je marche
Je voudrais pleurer
Et l’autobus ne s’arrête jamais
Il y a ce bâillement et l’autobus tourne en rond
J’ai voulu tout ranger
La poussière qui s’enfonce
Le tapis qui flotte
Il y a ce petit mot que j’attends
Une explication
La porte s’ouvre
Se ferme.
Katerine Caron, Cette heure n’est pas seule
*choix de la lectrice de V. Klauss