Un dimanche tout en lenteur 5
La vie affective, à condition d’être sincère et pure de tout apocryphe, est donc une lenteur et un attardement. (Vladimir Jankélévitch)
*toile d’Anna Huntingdon Stanley
La vie affective, à condition d’être sincère et pure de tout apocryphe, est donc une lenteur et un attardement. (Vladimir Jankélévitch)
*toile d’Anna Huntingdon Stanley
Que peut-elle bien écrire? Une lettre? Un poème? Un roman? Son journal intime? La clé est entre vos mains. À vous de nous révéler ce qui se trame dans l’illustration de l’artiste Joanne Friar, originaire de la Nouvelle-Angleterre.
Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques lignes et de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier.
Merci d’être là, semaine après semaine, fidèles au poste. Ce sont vos mots et ceux qui les lisent qui donnent vie à En vos mots.
Le plus lent à promettre est toujours le plus fidèle à tenir. (Duc de Lévis)
*toile de Carl Vilhelm Holsoe
Ne vous inquiétez pas d’avancer lentement; inquiétez-vous seulement si vous êtes arrêté. (Proverbe chinois)
*toile de Liza Hirst
Quand on attend, le temps s’étire dans une sorte de lenteur presque insupportable. Et pourtant, la lenteur a bien des qualités, m’a affirmé le lecteur peint par Nicholas Hilliard, qui m’a aidé à préparer ce dimanche où la lenteur sera à l’ordre du jour, n’en déplaise aux impatients que je compte dans mon entourage.
Car, comme le disait Arthur Schopenhauer : Tout ce qui est exquis mûrit lentement.
Je dresse dans le ciel
Une tente de nuées
Où je m’isole pour écrire
Avec une plume de mouette
Des poèmes dont les mots
S’envolent comme des bulles
Se colorent et puis crèvent
Ne laissant dans l’air autour de moi
Qu’un éphémère souvenir
De beauté
Pierre Chatillon, À vol de mots
*choix de la lectrice d’Evgeny Bashmakov

(illustration de Fernando da Cunha)
Cette carte était faite pour moi. Il ne pouvait en être autrement puisque c’est mon nom de famille et que j’adore ce genre d’illustration un peu naïve.
Claire et Nadine l’ont toutes deux deviné. Elles m’ont toutes deux envoyé cette carte à une semaine d’intervalle, l’une de France, l’autre de Belgique, mais elles sont arrivées le même jour. Ce qui m’a beaucoup fait sourire. Et qui continue de me faire sourire.
Parmi tant de pattes de mouettes
Dessinées sur le sable de la plage
J’imprime de tout mon poids
Mes talons et mes orteils
Pour que le vent qui souffle de la mer
Efface en tout dernier
Les traces de mes pieds
Pierre Chatillon, À vol de mots
*choix de la lectrice de Thomas Baker

(photo de Marie-Françoise Plissart)
Quand elle entend « Galeries Saint-Hubert », ma mère a les yeux plus brillants. Et pour cause : c’est probablement de tout Bruxelles l’endroit qu’elle a aimé le plus lors de son séjour dans la capitale belge au printemps 2009. Un endroit dont je conserve aussi un souvenir impérissable.
En effet, ce passage est magnifique. Et c’est peu dire.
Deviendra-t-il un jour un des sites du patrimoine de l’Unesco au même titre que la Maison Horta? La demande faite à cet effet en 2008 est toujours en attente.
La carte envoyée par Tania, vous l’aurez compris, m’a procuré un sourire grand comme ça. Et je dirais même : plus grand que ça.