Le printemps (selon Noémie)
C’est quand la neige fond et repousse en gazon.
(Noémie, 5 ans, en parlant du printemps)
*toile de Jane Duke
C’est quand la neige fond et repousse en gazon.
(Noémie, 5 ans, en parlant du printemps)
*toile de Jane Duke
On va voir la police grimpée?
(Monique, 4 ans, en parlant de la police montée)
*toile de Paule Gobillard (1867-1946), nièce de Berthe Morisot
Maman, n’oublie pas de mettre de la crème, sinon le soleil va te donner un coup!
(Amélie, 3 ans, à sa maman, un jour de chaleur)
*toile d’Earl Bradley Lewis
L’amour c’est quand une fille se met du parfum et que le garçon se met de la lotion à barbe et qu’ils sortent ensemble pour se sentir.
(Martin, 5 ans)
*toile de Sue Levy
-C’est quand ma fête?
-Les feuilles des arbres vont pousser et quand elles tomberont, ce sera ta fête.
-Je vais les arracher tout de suite.
(échange entre Sabrina, 4 ans, et sa grand-mère)
*toile de Diane Leonard
Les enfants sont en vacances depuis quelques heures pour une semaine. Je me doutais bien qu’ils passeraient par chez moi, en commençant par la petite lectrice de Rebecca Land Soodak. En effet, voilà quelques jours que je la croise et elle me regardait avec l’air de quelqu’un qui trame quelque chose. Elle est donc arrivée avec un livre intitulé Mots d’enfants, qui réunit quelques jolies perles et signé Jean-Claude Huriaux. « Pour t’aider », a-t-elle dit. Ce sont donc des mots d’enfants (tirés de ce livre et d’ailleurs) qui accompagneront les toiles consacrées aux jeunes lecteurs et lectrices de cette fin de semaine. Ce qui devrait vous faire sourire. Je crois.
Si le lecteur de Joyce Geleynse cherchait des nouvelles débridées dans son journal, ce n’est vraiment pas son jour de chance : elles ne paraîtront que la semaine prochaine. Mais s’il veut sourire, il peut déposer son quotidien et s’asseoir au pays de Lali. Il aura de quoi sourire toute la fin de semaine!
Je n’ai rien su de la lectrice de Martin van Wordragen. Pas plus que de celles qui viennent soir après soir s’asseoir dans mon salon. Je ne sais que les mots qu’elles aiment. Que les poèmes qu’elles choisissent.
Et d’elle, je ne sais que cet extrait du recueil de Serge Patrice Thibodeau intitulé Le passage des glaces.
ta pensée sur ma langue.
toute lumière dehors.
parvenons à l’unicité.
malgré ce joug de passage.
libres, nous? j’aime le croire.
Il y a toujours dans la vie des dates clés, inévitables, auxquelles on revient toujours. Des dates qui ponctuent le rythme régulier de nos jours parce qu’elles ont modifié le cours de notre existence pour un certain nombre de raisons. Des dates incontournables. Qui, chaque fois qu’elles reviennent, nous confirment qu’un jour il y a des années on a choisi de vivre plutôt que de mourir à petit feu. Et qui font que la pluie qui fouette la fenêtre, malgré la violence de certains orages, sera toujours douce. Tellement douce.
*sur une toile de Barry Oretsky
Réunissez des gens autour d’une table, des intellectuels comme des ouvriers, ou mêmes des membres de votre famille. Vous n’y échapperez pas. Viendra ce moment avant le dessert ou à l’heure du café où quelqu’un vous parlera de ses bobos. De son mal de dos ou de cou, par exemple. Chacun y ira de ses propres douleurs, pour ajouter du piquant. Mais encore, si ce n’était que ça… Parce que ce n’est pas assez. Il faut que chacun y ajoute son propre conseil conseil avisé, ce que le malade devrait faire, qui il devrait visiter, quel traitement s’appliquerait dans son cas. Oui, oui, réunissez des gens autour d’une table et viendra un moment où vous aurez huit pseudo-médecins attablés.
Bon moment pour sortir un livre ou le journal, comme le lecteur de Boris Koustodiev. Parce qu’il vaut mieux lire qu’entendre ça!