
Je me suis toujours demandée du temps de ma vie de libraire – et je me pose toujours cette question, d’ailleurs – pourquoi certains auteurs donnaient des titres très longs à leurs livres. Car qui dit titre long dit bien entendu risque de déformation.
Mon ami le dramaturge Normand Chaurette – à qui on doit Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues tout comme l’écrivain Yves Navarre dont j’ai révisé La terrasse des audiences au moment de l’adieu ont eu une seule réponse : parce que c’était le seul titre possible.
Je suppose que Robert M. Pirsig aurait dit de même de son Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes. Comme Élizabeth Bourget à propos de Bernadette et Juliette ou la vie, c’est comme la vaisselle, c’est toujours à recommencer.
Ben oui, le seul titre possible… Ne me dites pas que les écrivains n’ont pas d’humour!
*toile de Brassaï