
Et puis, un jour, tout bascule. C’était probablement inévitable, mais personne ne le savait encore, autant Philippe qu’Anne, alors qu’en quelques semaines à peine, leur monde n’a plus été le même. La faute incombe-t-elle à Julie qui a tourné la tête à Philippe? Le changement de tracé devait-il arriver parce que Philippe et Anne vivaient côte à côte sans vivre ensemble? Les questions et les doutes ne sont pas arrivées par hasard.
Un lendemain matin, c’est le parcours de cet homme à la quarantaine toute jeune, qui n’est pas dans la vie qu’il voudrait avoir, mais qui ne connaît aucune autre que celle-ci, jusqu’à ce qu’elle bascule, par sa faute, par ses gestes, par son mutisme, par ses fuites et parce qu’il ne sait pas avancer. Il voudrait que sa vie change, mais il ne sait pas provoquer le changement, si bien que la vie se chargera de changer pour lui, peut-être pas de la manière qu’il aurait voulue, mais c’est parfois ainsi quand on attend trop pour bouger. Aussi, quand on ne veut se priver de rien et avoir le meilleur des deux mondes.
Philippe Julliard, le héros de Marc Uyttendaele, malgré ses défauts, a quelque chose d’attendrissant. Tout comme les femmes qui l’entourent. Et on ne peut que s’attacher à lui et le suivre dans ses aventures autant professionnelles que sentimentales.
Un lendemain matin, ce sont tous ces lendemains matins, jour après jour où Philippe Julliard en apprendra un peu plus sur lui et sur la vie. Et où il deviendra de plus en plus humain.